Industrie du transport aérien en Afrique : L’Afraa élabore un plan de relance

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L’Association des compagnies aériennes africaines, connue sous l’acronyme Afraa, vient d’élaborer un plan de relance Covid-19 pour l’industrie du transport aérien en Afrique.

L’Association des compagnies aériennes africaines prépare la période post Covid-19. En soutien à ses membres dans ces circonstances exceptionnelles de pandémie, cette plateforme, plus connue sous l’acronyme Afraa, a élaboré mardi 21 avril 2020, à l’issue d’un webinaire (séminaire virtuel), un plan de relance qui a défini un cadre d’actions qu’elle entend mener en étroite collaboration avec les différentes parties prenantes, selon un communiqué de l’organisation.
Organisé dans le cadre des actions urgentes, immédiates et cohérentes visant la survie de l’industrie du transport aérien du continent africain, ce séminaire «a permis à l’Afraa de documenter les précieuses contributions des compagnies aériennes qui font partie du plan de reprise de l’Afraa pour la relance de l’industrie aérienne». Il avait pour thème «Naviguer en pleine pandémie Covid-19 et se préparer à la reprise d’après crise».
En effet, explique le secrétaire général de l’Afraa, Abderahmane Berthé, cité dans le document, «le monde subit les effets néfastes de la pandémie du coronavirus (Covid-19) et l’industrie aéronautique se trouve être l’un des secteurs les plus touchés. L’Association des compagnies aériennes africaines est solidaire avec le reste du monde dans ses efforts de collaboration visant à soutenir l’industrie du transport aérien en ces temps difficiles». Il a ajouté que «pour que les économies africaines se redressent, une industrie aéronautique dynamique s’avère cruciale au regard du rôle important que joue le secteur en matière de développement économique et social».
«Un certain nombre d’experts en la matière ont fait des présentations sur la manière dont les compagnies aériennes africaines peuvent créer et mettre en œuvre leurs plans de relance dans des domaines tels que le repositionnement de la flotte et du réseau, les questions de financement et de trésorerie, les tendances en matière de carburant et les mesures d’efficacité énergétique, entre autres», note le communiqué.
Depuis le début de la crise, cette association professionnelle de compagnies aériennes des Etats membres de l’Union africaine (Ua) dit avoir «pris diverses initiatives à ce jour et travaille en étroite collaboration avec les principaux partenaires et institutions du transport aérien afin de trouver des solutions pratiques pour assurer la résilience du secteur à la pandémie et pour entreprendre les efforts de rétablissement après la crise».
L’Afraa informe qu’elle est en train de mener une enquête en collaboration avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Uneca), pour quantifier l’impact du Covid-19 sur les compagnies aériennes africaines. Les résultats, à en croire Abderahmane Berthé et ses collaborateurs, «feront partie des contributions aux efforts de lobbying de l’Afraa visant à obtenir un soutien financier de la part des gouvernements aux compagnies aériennes africaines». Il a été également rapporté que «les compagnies aériennes et les parties prenantes au webinaire ont souligné la nécessité de mener des efforts coordonnés et d’avoir une approche collaborative pour assurer la durabilité du secteur du transport aérien dont les opérations ont été gravement touchées par la pandémie».
Fondée à Accra, au Ghana, en avril 1968 et ayant son siège à Nairobi au Kenya, l’Afraa regroupe «45 compagnies aérien­nes provenant de l’ensemble du continent et englobant tous les principaux opérateurs intercontinentaux africains. Les membres de l’Association représentent plus de 85% du trafic international total transporté par les compagnies aériennes africaines».
Avant la pandémie du Covid-19, une bonne partie des membres de cette association était confrontée à d’énormes difficultés. Entre autres, avait listé le secrétaire général de l’Afraa lors d’une visite à Dakar en février 2020, «les taxes et redevances élevées, imposées par les gouvernements, la faible connectivité intra-africaine et les restrictions d’accès au marché, les fonds bloqués dans certains Etats qui sont les revenus générés par une compagnie aérienne dans ses opérations à l’étranger et qui ne peuvent être transférés pour une raison quelconque, ainsi que le prix excessif du carburant».
Ces conditions ont un impact négatif sur la capacité des compagnies aériennes africaines à accroître leur empreinte et à offrir des tarifs compétitifs aux passagers pour augmenter leur trafic.

 

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