Deux jours après les pluies les plus importantes en quatre-vingt-dix ans dans cette ville touristique du sud-est du Brésil, le bilan, d’au moins 104 morts, est toujours provisoire. Le Brésil vit une saison des pluies particulièrement meurtrière cette année. Deux jours après les pluies les plus fortes recensées en quatre-vingt-dix ans à Petropolis, au Brésil, au moins 104 personnes ont perdu la vie dans les inondations et les glissements de terrain de Petropolis, a annoncé, jeudi 17 février, la défense civile.
« A ce stade nous avons enregistré 104 décès et les pompiers ont retrouvé 24 survivants », a annoncé la défense civile de cette ville touristique du sud-est du Brésil, à 60 km au nord de Rio.
Dans les rues de Petropolis, de nombreux habitants parlaient jeudi matin des disparus, dont le nombre s’élève officiellement à 35, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). Les pompiers ont travaillé toute la nuit dans la ville sinistrée de 300 000 habitants, mais ont dû s’arrêter quelques heures en raison de l’instabilité des sols, gorgés d’eau.
Le bilan toujours provisoire s’est alourdi la veille d’heure en heure, après les pluies torrentielles, qui ont transformé les rues pittoresques du centre en rivières de boue, aplati des maisons et renversé des dizaines de voitures.
L’« état de calamité » décrété
En moins de six heures, certains points de Petropolis ont reçu jusqu’à 260 millimètres d’eau, un volume supérieur à ce qui était attendu pour tout le mois de février, selon l’agence météorologique MetSul. Le gouverneur de l’Etat de Rio de Janeiro, Claudio Castro, a évoqué lors d’une conférence de presse « les pires pluies depuis 1932 ». La municipalité a décrété l’« état de calamité » pour faire face à l’urgence.
Des images ont circulé sur les réseaux sociaux et dans les médias, montrant des habitations détruites par des glissements de terrain et des voitures violemment emportées par le courant. D’énormes quantités de boue ont englouti des habitations et des toits en tôle arrachés jonchaient le sol. Un important débit d’eau boueuse s’écoulait toujours des collines, mercredi matin. De nombreux commerces ont été complètement inondés par l’eau qui a dévalé dans les rues du centre historique de Petropolis.
De Russie, où il se trouve en visite, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a écrit mercredi sur Twitter qu’il se tenait informé de « la tragédie » et a demandé à ses ministres d’apporter « une aide immédiate aux victimes ». « Que Dieu réconforte les familles des victimes ! », a-t-il ajouté.
Petropolis, résidence d’été de l’ancienne cour impériale, est une destination touristique, qui attire un grand nombre de visiteurs. En janvier 2011, plus de neuf cents personnes avaient péri dans la région montagneuse de Rio en raison de fortes pluies qui avaient provoqué des inondations et des glissements de terrain dans une vaste région comprenant Petropolis et les villes voisines de Nova Friburgo, Itaipava et Teresopolis. (Le Monde avec AFP)