Interdiction sachets plastiques : les commerçants prêts à croiser le fer avec l’État et s’attaquent à…
« Abdou Karim Sall nous a fait perdre des centaines de millions. Nous interpellons le président Macky Sall », ont réagi les membres de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis), face à la presse ce dimanche. En effet, l’entrée en vigueur de la loi interdisant l’utilisation et la vente des sachets plastiques a entraîné la saisine des marchandises de beaucoup de commerçants.
« Injustice »
Ainsi, Oumar Cissé, membre du Comité directeur de Acis et ses collègues ont haussé le ton pour dénoncer une injustice dont ils disent être victimes. Et ce, après avoir fait des pieds et les mains et payé les formalités douanières afin d’entrer en possession de leur marchandise d’une valeur de 7 à 10 milliards, renseigne Oumar Cissé, adjoint du président de la Commission scientifique et technique.
« Le ministre de l’environnement Abdou Karim Sall nous a imposé…«
« Nous estimons que c’est un abus d’autorité. À la limite nous estimons que la saisie de 4 à 5 tonnes de nos produits est un complot d’État, un vol qui ne dit pas son nom. Ce, après nous avoir autorisé à payer des frais de douane. Nous alertons et informons la population de notre détermination à aller jusqu’au bout. Le ministre de l’environnement Abdou Karim Sall nous a imposé ces mesures après nous avoir dit d’aller faire sortir nos conteneurs. Quand nous l’avons fait à coups de centaines de millions, il revient 10 jours plus tard pour saisir nos marchandises. C’est du banditisme d’Etat et nous ne nous laisserons pas faire. C’est du vol’ et nous laisserons pas cela passer. Ils veulent imposer un coup de force. L’Etat ne peut pas mettre sur pied des mesures qui contraignent à ne pas travailler sans pour autant mettre des mesures d’accompagnement. Nous sommes disposer à aller en guerre et nous nous battrons jusqu’à la fin« , a annoncé M. Cissé.
Régulation au niveau des marchés et « mesure impopulaire »
« À la limite, l’État devrait nous laisser travailler du lundi au jeudi, au moins, pour nous permettre de mener convenablement nos activités. Parce que aussi, 80% des commerçants des Sénégalais sont des ‘’goorgorlou’’ comme tout le monde. Nous avons plus de charges que tout le monde, alors que nul ne nous a pris en compte dans ces mesures d’accompagnement. On ne nous autorise à vendre que 8 jours par mois, cela est anormal. Nous pensons qu’il existe une meilleure stratégie pour freiner cette propagation sans nous empêcher de travailler…« , souligne-t-il.
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