Italie – Procès Bus brûlé : Le pyromane sénégalais charge l’ex ministre Salvini

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Le procès de l’affaire du bus brûlé, avec à bord 51 enfants, par le Sénégalais, le 2 mars 2019, est toujours en cours.  Ce lundi 03 février, la Cour d’assises de Milan a  donné la parole au « pyromane », Ousseynou Sy qui s’est justifié de son acte, en voulant protester contre l’ancien ministre de l’Intérieur, Salvini, l’anti-émigration… Reconstitution des faits avec rassegneitalia.info, visité mardi par Senego.

« Je ne pouvais pas faire semblant de rien, alors que les gens meurent à deux pas de nous, c’est un massacre. Après le décret Salvini, j’ai pensé que nous devrions protester, j’ai pensé à attaquer le bus », se justifie le chauffeur Ousseynou Sy devant la barre.

Un message pour l’Afrique

Et, le chauffeur d’origine sénégalaise, lors du procès en première instance, à Milan, a revendiqué son geste: « Même si j’ai fait un message stupide, mettant la vie des gens en danger, j’ai fait quelque chose ».

Selon lui, il avait un but précis : « Je voulais cela, je voulais être arrêté, me tenir ici et raconter mon histoire, envoyer un message contre les atrocités. Heureusement que personne n’a été blessé, c’est ce que je voulais. Je n’ai tué personne, je ne pensais pas que le bus allait brûler ».

Reconstitution des faits avec…

Le couteau qu’il avait sur lui et avec lequel il menaçait les enfants et les professeurs était un « couteau dentelé à usages multiples ». M. Sy a voulu préciser : « Je n’ai jamais eu d’arme, pas même un pistolet jouet, j’avais un étui pour le couteau ».

…La montée à bord du véhicule…

Le Sénégalais a reconstitué les faits, depuis le moment où il a fait monter les élèves dans le véhicule jusqu’au moment où il a verrouillé les portes avec une chaîne de vélo après avoir aspergé le sol d’essence.

…Son message aux enfants…

« J’ai sorti le couteau et j’ai dit ‘Désolé, nous partons en voyage aujourd’hui, il ne vous arrivera rien : c’est juste un geste de protestation, il ne vous arrivera rien. Je fais quelque chose pour l’Afrique, je vais devoir me servir de vous, je suis désolé ».

…Et ses précautions de sécurité…

Ousseynou a ordonné aux concierges d’attacher les enfants « pour qu’ils ne sautent pas à gauche et à droite ». On a demandé aux enfants de poser leur téléphone portable par terre. « Au début, ils ont crié, pleuré, j’ai dit aux professeurs de les calmer », a-t-il ajouté.

…Pour éviter d’être tué

Il a dit qu’il avait un couteau et de l’essence « qui ont servi de dissuasion pour ne pas être tué, pour sortir sain et sauf pour tout le monde ». Il avait également un briquet avec lui, « un briquet vieux de plusieurs années, qui ne fonctionne pas et qui a toujours servi à dissuader la police de ne pas tirer ».

Changer la politique d’immigration du gouvernement

« Je voulais arriver à Milan, ici à la Cour, pour raconter l’horreur qui se déroule sous nos yeux et que nous faisons semblant de ne pas voir. Je me serais arrêté dans la rue et je les aurais laissés partir, je savais que les carabiniers allaient arriver ». Je voulais sauver des vies. Mon souhait, puisque Salvini a eu un coup sur le vote de l’immigration, était de changer la politique d’immigration du gouvernement ».

 

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