Tara Reade, qui accuse Joe Biden de l’avoir agressée sexuellement en 1993, a invité publiquement, jeudi, le candidat démocrate à se retirer de la course à la Maison Blanche. Il est en tête dans les derniers sondages sur l’élection présidentielle américaine.
La campagne du candidat démocrate à la Maison Blanche continue d’être ternie par son accusatrice, Tara Reade. Elle a invité, jeudi 7 mai, Joe Biden à abandonner l’élection présidentielle américaine de novembre prochain.
Cette femme de 56 ans accuse l’ancien vice-président de Barack Obama de l’avoir agressée sexuellement dans un couloir du Congrès américain en 1993, lorsqu’il était sénateur et qu’elle travaillait en tant qu’assistante pour lui.
Elle a déclaré à plusieurs médias américains, dont le New York Times et le Washington Post, que Joe Biden l’avait bloquée contre un mur et avait glissé ses mains sous son chemisier et sous sa jupe. Des accusations démenties par le candidat démocrate.
Dans un entretien réalisé par une ancienne journaliste de NBC et de Fox News, Megyn Kelly, qui en a diffusé sur Twitter des extraits vidéos, Tara Reade s’adresse à Joe Biden et lui demande de se retirer de la course à la Maison Blanche et d’être tenu pour responsable de ses actes.
« J’aimerais qu’il le fasse, mais il ne le fera pas », a assuré l’accusatrice estimant qu’il était « un peu tard » pour qu’il lui présente des excuses.
Des « incohérences », selon le clan Biden
Réagissant à ces déclarations, la vice-directrice de campagne de Joe Biden, Kate Bedingfield, a mis en exergue que « de plus en plus d’incohérences émergent » de ce récit.
« Les femmes (…) doivent pouvoir se présenter et partager leurs histoires sans crainte de représailles ou de préjudices », a-t-elle poursuivi. « En même temps, nous ne pouvons jamais sacrifier la vérité. Et la vérité est que ces allégations sont fausses et que les documents qui ont été présentés pour les étayer, si on les examine, continuent de prouver leur fausseté. »
Un document datant de 1996 apparaît
De nouvelles preuves écrites datant des années 1990 sont apparues, montrant que Tara Reade, qui n’a pas produit la plainte qu’elle aurait déposée auprès d’un bureau du personnel du Congrès en 1993, avait dit à son ex-mari qu’elle avait été harcelée sexuellement lorsqu’elle travaillait pour Joe Biden.
Le document du tribunal remontant à 1996, obtenu par le San Luis Obispo Tribune, ne précise pas que l’élu du Delaware s’est livré à du harcèlement, ni ne mentionne les affirmations plus récentes et plus graves d’agression sexuelle.
Le mari de Tara Reade à l’époque, Theodore Dronen, a écrit dans la déclaration du tribunal que sa femme lui avait parlé d’un « problème de harcèlement sexuel au travail, dans le bureau du sénateur des États-Unis Joe Biden ».
Tara Reade a, par le passé, publiquement soutenu Bernie Sanders, candidat à la primaire démocrate qui a reconnu sa défaite face à Joe Biden. Depuis son abandon début avril, l’ex vice-président est seul en piste côté démocrate pour affronter Donald Trump lors de l’élection présidentielle du 3 novembre. Il est en tête dans les derniers sondages, profitant des critiques contre la gestion par le président américain de la pandémie de Covid-19.