Jugé pour corruption, le chauffeur de taxi accuse: « Ce sont les policiers qui nous ont habitués à cela »

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Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur la corruption dans la gendarmerie qui était au centre au centre des débats dernièrement, c’est au tour des policiers d’être pointé du doigt. Un chauffeur de taxi, jugé hier pour corruption, n’a pas hésité à dire que ce sont les policiers qui les ont habitués à ce genre de comportements. A l’avenir, Mor Ngom réfléchira désormais à deux fois, avant de glisser un billet à un homme de tenue. Pour avoir tenté de soudoyer un policier avec 1000 francs Cfa, le chauffeur de taxi a passé plusieurs jours en prison. Et finalement, ce n’est qu’hier jeudi qu’il a été jugé devant le tribunal de Grande instance de Dakar, statuant en matière de flagrants délits, pour corruption et défaut de visite technique. Mais il peut s’estimer heureux, puisqu’il a finalement bénéficié 2 mois avec sursis. Du reste, à la barre, le chauffeur de taxi n’a pas voulu porter seul le chapeau. Il a, en effet, pointé du doigt les policiers, qui, selon lui, sont les premiers coupables dans le phénomène de la corruption. Et comme disait l’autre, « il n’y a pas de corrupteur sans corrompu ». Quoi qu’il en soit, il a ouvertement indexé les policiers en soutenant que ce sont eux qui les ont habitués à la corruption. « Policiers yi nioniu tammal », a-t-il dit, sans sourciller. Suffisant pour faire sortir le juge de ses gonds. En effet, aussitôt après ses accusations qui en disent long sur l’ampleur de ce phénomène, le juge lui a ordonné de se taire. « Tu commets ton forfait et au lieu de s’incliner devant le tribunal, tu aggraves ta situation », a tonné le juge. Mais le mis en cause qui ne semblait rien regretter de ces propos, est revenu à la charge, en expliquant que c’est lorsque le policier l’a arrêté qu’il est descendu avec le permis et le billet de 1000 francs Cfa qu’il a pris soin de bien dissimuler. Poursuivant, il a lancé au juge : « je ne savais pas que c’était de la corruption. C’est juste une habitude qu’on applique entre eux et nous. On se connaît tous ». Mais manque de pot pour lui, il est tombé sur un dur à cuire qui, après un échange houleux, l’a arrêté avant de le conduire au poste. Le procureur ayant requis l’application de la loi, la défense à, pour sa part, plaidé la clémence. Selon l’avocat, « l’homme de tenue a compris que l’offre des petites sommes ne leur servent à rien. Alors, c’est sur cette personne que Mor Ngom est tombé ». Sur ce, il a plaidé coupable, avant de solliciter une peine d’avertissement. Finalement, après délibéré, le tribunal a déclaré coupable le chauffeur de taxi avant de le condamner à 2 mois avec sursis. Vox Populi

 

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