Souleymane Téliko a décelé des failles sur la collaboration judiciaire entre le Sénégal et le Tchad lors du procès de Hissène Habré. Selon le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), la coopération de l’Etat du Tchad n’a pas été à la hauteur des attentes à ce procès qui s’est déroulé au Sénégal en 2015 et qui s’est soldé par une condamnation d’une peine à perpétuité pour l’ancien président du Tchad (1982-1990). « Malheureusement, à chaque fois que les juges des CAE ont voulu accomplir des actes susceptibles d’aboutir à l’extension des poursuites ou à l’arrestation d’autres personnes que Hissène Habré, on s’est heurté à un refus », a-t-il révélé dans un entretien accordé au journal Les Echos repris par emedia.
Toutefois, le président de la Cour d’appel de Thiès estime que l’ancien président du Tchad a bénéficié d’un procès équitable. « Il a été mis dans les conditions d’exercer tous les droits et garanties qu’exige un procès équitable. Il se trouve simplement qu’il avait choisi, comme souvent c’est le cas sur la scène de la justice pénale internationale, d’adopter une stratégie de défense de rupture et de ne pas se défendre sur le fond », a-t-il indiqué.