C’était le jour J pour Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks, emprisonné au Royaume-Uni, ne sera donc pas extradé. La justice britannique a rejeté lundi la demande des États-Unis qui veulent le juger pour espionnage après la publication de centaines de milliers de documents confidentiels. La bataille judiciaire autour de l’Australien de 49 ans, devenu pour ses soutiens un symbole du combat pour la liberté d’informer, ne s’arrêtera sans doute pas là : la décision rendue par la juge Vanessa Baraitser est susceptible d’appel. Cette dernière a estimé que « les procédures décrites par les États-Unis ne vont pas l’empêcher de se suicider […] pour des raisons de santé mentale ».
Une audience doit se tenir dans l’après-midi pour savoir s’il doit être libéré. Ce jugement a été accueilli par une explosion de joie par la trentaine de manifestants réunis devant l’Old Bailey, qui se sont mis à crier et à s’étreindre. Le poing levé, ils ont hurlé : « Libérez Julian Assange » et « Nous avons gagné ! » Dans la salle d’audience, l’avocate Stella Moris, avec qui Julian Assange a eu deux enfants pendant sa réclusion à l’ambassade d’Équateur à Londres, a fondu en larmes.
Source AFP