Enseignant de profession, officiant dans une école élémentaire de la commune de Kaffrine, Amadou Ibrahima Mbodj vient de s’illustrer par des actes qui n’honorent pas ses pairs. Un coup durement ressenti dans le milieu enseignant de la région.
Affecté en 2008 à Kaffrine, le jeune enseignant va poser ses baluchons au domicile de sa victime mineure. Celle-ci encore au primaire va par la suite intégrer la classe tenue par l’enseignant Mbodj. De cette proximité, vont naître des liens particuliers avec son élève Nd.R.D. Au fur des années, leur relation va passer de celle de l’élève au maître à une relation amoureuse, clandestinement vécue. Une aventure qui va être discrètement maintenue, malgré la présence de l’épouse de l’enseignant qui a rejoint son mari à Kaffrine.
La demoiselle s’arrangeait pour rendre visite à son amant d’enseignant en l’absence de l’épouse qui passe ses journées dans son restaurant. Cette relation en cachette se révélera au grand jour en 2018, lorsque la mineure tombe enceinte. Elle s’en ouvre à l’enseignant qui, via des messages Sms, propose de l’envoyer à Dakar pour se faire avorter. Malheureusement, la grande sœur de la victime va, par mégarde, tomber sur ces messages. Elle en parle à l’enseignant qui lui demande de garder le silence.
Mieux, il propose de leur remettre la somme de 150 000 FCfa pour couvrir les frais de l’avortement. Seulement, la mère de la victime a fini par apprendre ce qui se tramait derrière son dos. Elle interpelle sa fille qui confesse ses rapports sexuels avec M. Mbodj depuis l’âge de 11 ans, alors qu’elle était encore son élève. Elle révèle aussi leur dernier rapport s3xu3l entretenu chez la tante de Mbodj, d’où elle a contracté sa grossesse. Munie de ses informations, la maman va saisir la Gendarmerie d’une plainte contre l’enseignant.
L’affaire a atterri hier mercredi devant le Tribunal de grande instance de Kaolack. À la barre, Amadou I. Mbodj va nier tout acte s3xu3l avec la victime. Pour prouver sa bonne foi, il sollicite un test Adn. Une expertise qui ne sera jamais versé au dossier. À sa suite, le parquet a requis 5 ans ferme. Pour Me El Malick Diouf de la défense, «aucune preuve n’a été rapportée prouvant que son client a commis un viol suivi de grossesse, avant de plaider la relaxe pure et simple. Au final, l’enseignant a été condamné à 2 ans de prison ferme.