La date est connue. Khalifa Sall passera devant la Cour suprême de Dakar le 20 décembre 2018 dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. L’affaire est inscrite dans le rôle d’audience. Une dernière cartouche pour l’ancien maire de Dakar qui a été condamné à 5 ans de prison ferme en première instance comme en Appel.
Les avocats de Khalifa Sall déplorent l’enrôlement très rapide de cette affaire. « Ce que nous en tirons comme enseignement, c’est que le délai normal ou le délai moyen de traitement d’une affaire devant la Cour suprême est de 9 à 12 mois. Or, l’affaire Khalifa Sall a été traitée dans un délai de 3 mois », a d’emblée déclaré Me El Mamadou Ndiaye, l’un des avocats de la défense, joint au téléphone par Emedia.sn. Selon lui, il y a un traitement spécial relativement à l’affaire Khalifa Sall. Et, à son avis, cela ne saurait être justifié du point de vue du droit. « Cela nous réconforte davantage dans notre conviction que dans l’affaire Khalifa Sall, il y a une main invisible. On ne saurait dans quel but. Mais nous estimons qu’il n’appartient pas à la Cour suprême de valider ou d’invalidité une candidature », a fait savoir l’avocat qui, nonobstant, signale que la défense est prête à défendre son client et, elle est convaincue que si la haute juridiction dit le Droit, ils (les avocats de la défense) auront gain de cause.
« La défense prête à affronter l’adversaire le jour J »
« Toute cette précipitation cache mal l’intention de ceux-là qui sont derrière cette procédure. Ils ont une intention inavouée. Mais, en tout état de cause, la défense de Khalifa Sall, ayant le droit de son coté est prête à affronter l’adversaire le jour J. Nous serons à la Cour suprême et nous défendrons notre dossier », prévient M. Ndiaye. D’après Me El Mamadou Ndiaye cette affaire a été enrôlée pour empêcher à Khalifa Sall d’être candidat à l’élection présidentielle de 2019. « Cela saute à l’œil nu parce que depuis le début de cette affaire, le mot d’ordre c’est que Khalifa Sall ne sera pas candidat. Mais, nous estimons que cela ne passera pas parce que, encore une fois, il n’appartient pas à la cour suprême de statuer sur la recevabilité ou non de la candidature de Khalifa Sall », a plaidé l’avocat. Rappelons que sur le rôle, il y a 14 affaires dont les 12 concernent l’affaire Khalifa Sall.