Après la guerre entre les multinationales pour le contrôle du secteur de la distribution de l’eau au Sénégal, c’est maintenant le branle-bas des travailleurs et du privé national pour la défense de leurs intérêts respectifs. Selon Enquête, rien ne filtre sur comment va se passer la transition entre l’actuel fermier (SDE) et son successeur, SUEZ.
Pis, le journal constate que le plus grand flou demeure la répartition des actions de la future société en charge de l’exploitation. Alors que les syndicalistes de travailleurs et les cadres exigent que leur part soit portée de 5 à 15%, les patrons eux, dans la plus grande discrétion, manœuvrent ferme pour se positionner dans ce secteur à forte valeur ajoutée. La même source rappelle que le dossier d’appel d’offres prévoyait que la géographie du capital dans la future société serait répartie comme suit : 45% pour Suez, 25% pour l’Etat, 25% pour le privé national et 5% pour les travailleurs.
Dans l’ancienne formule, la SDE s’était accaparée 57,83% les « amis du pouvoir socialiste », selon les accusations, s’étaient adjugés 32,17% des actions. L’Etat et les travailleurs détenaient chacun 5%. Par ailleurs, les travailleurs demandent également leur intégration dans le comité de pilotage mis en place par l’Etat du Sénégal, pour que le passage s’opère de la manière la plus douce possible.