Un premier décès lié au nouveau coronavirus a été enregistré dimanche en Guinée-Bissau, où le président a reconduit pour deux semaines l’état d’urgence décrété fin mars.
« Nous venons d’enregistrer un premier cas de décès », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la commission interministérielle de lutte contre le Covid-19, le docteur Tumani Baldé, sans fournir plus de précisions.
La Guinée-Bissau, petit pays pauvre et chroniquement instable d’Afrique de l’Ouest de 1,8 million d’habitants, a recensé 53 cas confirmés de contagion par le coronavirus.
Le bilan dans l’ancienne colonie portugaise reste nettement inférieur à celui du Sénégal (671 cas, 8 morts) et de la Guinée (996 cas, 7 morts), ses deux voisins directs, selon les chiffres disponibles dimanche à 16H00 GMT.
Le président auto-proclamé Umaro Sissoco Embalo a annoncé dimanche dans un communiqué la prorogation pour deux semaines supplémentaires de l’état d’urgence, en vigueur depuis le 28 mars.
Le confinement est en principe obligatoire dans tout le pays, à l’exception de quelques heures en matinée pour faire ses courses. Mais le respect des distances sociales et le port du masque (recommandé mais pas obligatoire) s’avèrent compliqués pour une population qui vit en grande partie au jour le jour.
« Nous ne pouvons pas nous faire d’illusion car nous sommes encore loin de pouvoir affirmer que nous avons le contrôle total de la situation », a dit M. Embalo, tout en ce disant « encouragé » par l’impact positif selon lui des mesures de prévention adoptées depuis un mois.
« Pour que les efforts et sacrifices collectifs consentis ces 30 derniers jours continuent à avoir les effets escomptés, nous devons continuer à adopter un certain nombre de mesures strictement nécessaires à la prévention et au combat au Covid-19 », a-t-il déclaré. Il a notamment promis une augmentation du nombre de tests, notamment dans les régions où la maladie n’a jusqu’ici pas été décelée.