Près de 200 nouveaux cas de lèpre ont été enregistrés au Sénégal en 2020 à travers 79 districts sanitaires du pays, alors que cette maladie est considérée officiellement comme éradiquée, a révélé docteur Ndéye Mbacké Kane, coordonnatrice du Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées (Mtn). « Près de 200 nouveaux de lèpre ont été enregistrés en 2020 au Sénégal notamment dans les 79 districts du pays », a révélé docteur Ndèye Mbacké Kane, faisant le point sur l’endémicité des Mtn au Sénégal.
La population à risque ayant besoin de chimiothérapie préventive pour traiter les Mtn au Sénégal est estimée à 7 885 156 personnes, sur les 17 millions que compte le pays.
D’autres maladies comme la filariose lymphatique, l’onchocercose, les géohelminthiases, le trachome, les schistosomiases sont aussi endémiques.
D’après « Le Soleil », au cours du Conseil des ministres du 3 février dernier, le président Macky Sall avait demandé au ministère de la Santé et de l’Action sociale d’engager le processus d’abrogation du cadre juridique relatif aux villages de reclassement social, « avant la fin du mois de mars 2021 », en vue de la suppression définitive de leur statut spécial.
Cette décision était motivée par « l’éradication de la lèpre, depuis 2015, qui constitue une performance notable de notre système de santé (…) ».De fait, la lèpre n’est plus un problème de santé publique depuis 1995.
Les villages de reclassement social, au nombre de neuf à travers le Sénégal, ont été créés sous la colonisation pour écarter les lépreux de la société et sont régis par une loi datant de 1976.
Mais les habitants de ces villages souhaitaient voir disparaître ce statut discriminatoire, en raison duquel ils étaient obligés de vivre en marge de la société.