Alors que la crainte d’une seconde vague se fait de plus en plus sentir, la Rencontre Africaine des droits de l’Homme (Raddho) publie son rapport sur la gestion de la Covid-19 et la protection des droits humains au Sénégal.
Selon l’As, dans ce document qui fait le bilan de la riposte contre la pandémie durant les 6 premiers mois avec l’instauration de l’état d’urgence et du couvre-feu, le secrétaire général de la Raddho, Sadikh Niasse juge anticonstitutionnelles les décisions prises par les autorités pour contrer le coronavirus. Ils trouvent que l’Etat n’avait pas à recourir à ces mesures sévères.
Avant de se poser la question sur la pertinence de la fermeture de certains lieux comme les écoles, les Cours et tribunaux, l’Assemblée nationale. Pour la Raddho, ces mesures ne sont pas adaptées à notre type de société. D’ailleurs, estiment-ils, c’est ce qui explique que certaines personnes sont sorties pour demander la levée de ces mesures.
Des recommandations
Restons avec la Raddho qui est convaincue que la riposte contre la pandémie de Covid-19 ne doit en aucun cas « confiner » les droits des personnes. A cet effet, l’organisation a formulé un certain nombre de recommandations à l’Etat dans le but de mieux gérer dans le futur ces types de problèmes de santé publique.
Ainsi, au titre de la gouvernance des pandémies, la Raddho demande l’élaboration, la discussion et l’adoption par le gouvernement du Sénégal d’une loi sur la Santé publique qui prenne en charge la gestion des épidémies au Sénégal, la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour régler les modalités de son fonctionnement en temps de crise sanitaire et l’élaboration, la discussion et l’adoption d’une loi organisant le fonctionnement du service public de la justice pendant les périodes de pandémie.
En outre, ces défenseurs des droits humains ont insisté également sur la protection des enfants dans la rue pendant les pandémies. A ce propos, la Raddho invite l’Etat à introduire dans la loi sur la Santé publique et le projet de Code de l’enfant des dispositions relatives à la protection des droits et à la prise en charge effective de l’enfant dans un contexte de gestion de pandémie, l’élargissement de la campagne «zéro enfant» dans la rue, sur toute l’étendue du territoire national. Le commandant brigade de Gouloumbou muté Le haut commandement de la Gendarmerie ne badine pas avec la discipline et le respect des droits humains.
La Maréchaussée, qui avait dépêché un enquêteur à Gouloumbou à la suite de la bavure révélée par «L’As» faisant état de torture exercée sur des disciples du marabout de Madina Gounass, a pris des mesures. Le chef de brigade de Gouloumbou l’adjudant Ndiaye a été muté à l’escadron de Tambacounda.
Il sera remplacé par l’adjoint de Tivaouane. Pour la petite histoire, les hommes du commandant Ndiaye avaient contraint des citoyens en provenance des champs du saint homme de Gounass, à s’auto-gifler pour avoir jeté des peaux de bananes sur la route.
Infosrewmi avec Senegal7