La ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfance, Ndèye Sali Diop Dieng, a annoncé jeudi, la relance du programme « retrait des enfants de la rue » sous une forme « holistique et inclusive », à travers l’élaboration d’un projet de loi, rapporte l’Aps.
« Cette question est en train d’être prise en charge dans sa globalité. Nous sommes en train de travailler et je pense que d’ici peu, nous allons commencer le retrait des enfants de la rue, mais de manière holistique et inclusive », a-t-elle dit lors du vote du projet de budget de son département, arrêté à la somme de 21 610 119 825 FCfa pour l’exercice 2020.
Face aux députés, elle a indiqué que « tous les ministres ont été convoqués pour une concertation interministérielle » portant sur ce projet.
« Nous avons rencontré les partenaires techniques et financiers, mais également des +bajenu gox+, des maîtres coraniques qui se sont engagés à nous accompagner et nous permettre de faire une cartographie des « daaraa » (écoles coraniques) », a-t-elle révélé. Elle assure que son département fera ‘’le nécessaire en termes de plaidoyer pour la mise à disposition des ressources pour les enfants de la rue’’.
Dans le cadre de la prise en charge de la petite enfance, dit-elle, les financements de la Banque mondiale (42 milliards de FCFA) et de la République de Corée permettront d’améliorer la situation des enfants.
Le budget 2020 du ministère de la Femme, adopté ce jeudi
Adopté par l’Assemblée nationale, le budget du département ministériel de la Femme est réparti entre quatre programmes : ‘’Autonomie économique des femmes’’ (3.430.426.359 FCA, ‘’Enfance’’ (4.429.060.351 Fcfa, ‘’Famille et Genre’’ (13 075 879 720 FCFA) et ’’Pilotage, coordination et gestion administrative’’, selon le rapport de la commission des Finances de l’Assemblée
nationale.
Le programme « retrait des enfants de la rue » avait été lancé, dans un premier temps, en juin 2016. Selon le directeur de la promotion des droits et de la protection des enfants, Niokhobaye Diouf, cette première opération (juin 2016 à juin 2017) avait permis de retirer quelque 1 585, dont plus 600 Sénégalais. Une deuxième opération, conduite en février 2018 (6 mois), a permis de retirer 339 enfant-talibés.