Le président de la fédération des cadres libéraux était, ce lundi, l’invité de la matinale de Itv. Lamine Bâ puisque c’est de lui qu’il s’agit est revenu sur plusieurs sujets d’actualité notamment l’inauguration du nouveau stade, les élections locales, la crise sociale, entre autres sujets.
Le stade Abdoulaye Wade…
Je suis très honoré par ce geste parce que je pense qu’Abdoulaye Wade avec tout ce qu’il a fait pour le Sénégal, tout ce qu’il représente pour les sénégalais si le président Macky Sall considère qu’il doit donner son nom à ce stade, je ne peux faire que m’en réjouir comme tous les autres sénégalais également.
…un parfum politique ?
Ça dépend de votre appréciation de voir un parfum politique. Si nous considérons que c’est un président en exercice qui donne le nom d’une infrastructure à un ancien président, ce n’est pas une nouveauté dans notre pays. Abdou Diouf l’a fait pour Senghor, Wade l’a fait pour d’autres. Si Macky Sall l’a fait aujourd’hui pour le président Wade ça entre dans le cours normal et naturel des choses. Maintenant, chacun est libre d’y faire sa propre interprétation.
Un parrainage au lendemain des élections locales
Nous faisons confiance au président Wade. Donc, nous prenons cette occasion comme une volonté du président Macky de parachever une élégance républicaine que Wade a su accepter avec sagesse.
Bilan des locales
Nous ne sommes pas encore dans l’évaluation finie. Nous sommes en train d’évaluer notre participation à cette élection. En ce qui concerne les cadres que je dirige, nous nous sommes réunis la semaine dernière pour donner notre appréciation de la participation de notre parti. D’autres structures vont le faire et nous pensons qu’à terme nous arriverons à avoir une idée globale d’appréciation par rapport à notre participation à cette élection. A ce niveau nous pouvons nous accorder sur un constat. Nous en avons perdu des localités comme nous en avons gagné d’autres. Nous avons sur presque 150 communes, nous n’avions pas de listes sur 8 départements. Mais cela n’a pas empêché qu’on ait des résultats encourageants vu la trajectoire du parti, vu les difficultés que nous avons rencontrées, vu le contexte politique actuel également.
L’installation mouvementée de Ahmed Aïdara à Guédiawaye
Ce que je peux dire c’est que c’est un incident dans le jeu et la marche démocratique de notre pays. Mais ce qu’il faut retenir dans cette affaire là c’est qu’il y’a matière à réfléchir par rapport aux coalitions dans notre pays. Pourquoi on tient les coalitions dans notre pays ? Est-ce des coalitions programmatiques ou est-ce des coalitions de circonstance ? Qui est-ce que les sénégalais attendent aujourd’hui de ces grands rassemblements qui prennent aujourd’hui la primauté sur les partis politiques et qui est en train d’asphyxier la démocratie interne au niveau des partis politiques ? Donc, il y’a sujet à débat à ce niveau et essayer de remarquer également l’inachèvement de la réforme électorale de la loi électorale. Parce que les modifications qui ont été apportées sur le mode de scrutin semble-t-il allaient régler le problème. Mais aujourd’hui, on se rend compte que l’expression du suffrage universel ne peut ne pas être garantie convenablement dans le respect etc.
Retour de Karim Wade
Il viendra le moment venu. Pour l’instant, son retour n’est pas encore à l’ordre du jour au niveau du parti. Peut-être que des militants expriment le besoin et c’est normal. Être sevré de son leader est un problème. Le Pds a vécu ce problème depuis une dizaine d’années. Et, je pense qu’il est arrivé un moment pour que l’Etat du Sénégal avec qui il était opposé sur l’histoire de la Crei puisse rendre compte que son cas est une erreur, se conformer aux décisions des juridictions internationales (…). Je pense que le président Macky Sall devrait s’atteler à respecter et faire respecter des décisions qui émanent des juridictions internationales surtout qu’aujourd’hui qu’il est à la tête de l’Union africaine. Il parle au nom de l’Afrique et je pense que c’est contradictoire d’être au sommet de ces institutions-là et avoir de la peine ou de la difficulté à faire respecter les décisions qui émanent de ces juridictions.
Crise sociale
Cette crise sociale je pense que la responsabilité c’est vrai c’est quelque part la classe politique. D’abord en premier chef le président de la République qui est à la tête d’une coalition. Et puis l’opposition représentative au niveau de l’Assemblée nationale qui vote les lois et règlements de notre pays. Je pense que le président est le premier comptable de cette situation-là. Il avait promis aux sénégalais de régler leurs problèmes. Il a fait des options de gouvernance qui aujourd’hui impactent sur la vie sociale des sénégalais que ce soit l’enseignement, que ce soit la santé, etc. La recommandation que nous faisons c’est qu’aujourd’hui il a donné le nom du stade au président Wade c’est très bien mais il faudra réfléchir sur la maintenance et l’entretien de nos infrastructures. Nous construisons, nous réalisons des infrastructures très coûteuses pour le contribuable sénégalais mais l’entretien et la maintenance posent problème. Il faut confier cette maintenance à des professionnels. Sinon, c’est des investissements à perte.
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