Abdoulaye Diarra, l’ancien DGA de Carrefour Médical a été condamné jeudi, par le Tribunal de grande instance, hors classe de Dakar, à six mois de prison avec sursis et 40 millions à verser à la partie civile à titre de dommages et intérêts.
Cette affaire remonte en 2014 suite à une plainte de la société Carrefour Médical contre son ex-DGA pour abus de confiance, recel et escroquerie. Ce dernier avait auparavant démissionné et crée son entreprise SITEM.
En effet, le plaignant reprochait à son ex employé la divulgation des secrets de l’entreprise, et de procéder à de la surfacturation auprès des sociétés étrangères, fournisseurs pour toucher à la suite des commissions à hauteur de 5 % sur les factures d’achat de la société. Ces commissions que touchait Abdoulaye Diarra étaient versées directement sur le compte de son épouse Adja Mareme Mbaye, logé dans une banque en France , BNP notamment.
Par une commission rogatoire commise par le juge d’instruction sénégalais, les enquêteurs français ont découvert des virements effectués par les fournisseurs Rifair (France) et Gesan (Espagne) devenu aujourd’hui Atlas Corpo. Ces virements correspondaient à 5 %, comme relaté par la partie civile dans sa plainte. Il faut dire que le mal était profond puisque Carrefour Médical était victime des agissements de son ancien employé qui procédait par des dénonciations calomnieuses auprès de l’opinion publique, des autorités publiques et des organes de contrôle tels que l’Ofnac, l’Armp.
Faut-il rappeler, que dans cette affaire, les juges avaient, dès l’entame, placé Abdoulaye Diarra en garde à vue, avant de le libérer pour le placer ensuite sous contrôle judiciaire, tout en continuant l’enquête et les investigations à son encontre.
Au cours du procès, les juges ont requalifié les faits d’escroquerie en abus de confiance et ont condamné Abdoulaye Diarra pour ce délit, à six mois d’emprisonnement, assortis de sursis. En outre, le tribunal a reçu la constitution de partie civile du plaignant et lui a alloué la somme de 40 millions à titre de dommages et intérêts, et a ordonné l’exécution provisoire et la contrainte par corps au maximum.
Son épouse, Adja Mareme Mbaye, poursuivie pour complicité et blanchiment, le procès a été renvoyé au 24 janvier prochain.