La communauté mouride célèbre ce jeudi 30 mai 2019, la nuit du Laylat Al-Qadr. Une “nuit de la destinée”, à bien des égards, liée à la vie de la dévote Sokhna Maï Mbacké, fille de Cheikh Ahmadou Bamba.
Elle est de loin celle qui se sera le plus distinguée dans la célébration de la nuit du Laylat Al-Qadr à Touba. De 1950 à 1999, Sokhna Maïmounatou Mbacké Bintu Khadim Rassoul s’est donnée corps et âme pour estampiller d’un cachet hautement important cet événement religieux musulman.
Les mourides du monde ont fini de lier son nom à la célébration de la nuit du Laylat Al-Qadr. À juste raison, pourrait-on dire, la cadette de Cheikh Ahmadou Bamba ayant commencé à célébrer cette nuit entre 1950 et 1952.
Des sources concordantes racontent qu’à l’origine, alors qu’elle se trouvait à Darou Minane, elle avait choisi de préparer des repas à base de poulets ( 2) pour l’offrir à son vénéré père, retourné vers son Seigneur depuis 1927. A partir de ce jour , Sokhna Maï, consciente de l’importance que vouait Cheikh Ahmadou Bamba à cette nuit du Laylat Al-Qadr, se résolut à investir tous ses moyens afin de marquer de son empreinte sa célébration, le restant de sa vie. Ainsi jusqu’en 1999, jamais, cette nuit n’a été passée sous silence dans la cité religieuse. Mis à part les repas copieux qu’elle offrait aux musulmans en abattant un nombre incalculable de bœufs, moutons, chameaux et autres volailles, Sokhna Maïmouna Mbacké faisait parcourir le Coran plusieurs centaines de fois à travers les 400 lieux de prières qu’a comptés Touba en son temps.