Le Magal constitue donc un moment pour magnifier les innombrables bienfaits que Dieu a accordé à Cheikh Ahmadou Bamba. Pour le fidèle, il se décline par des actions de grâce, de lecture du Coran, des Khassïdes (panégyriques et poèmes écrits par Cheikh Ahmadou Bamba), de récitations des éloges du Prophète Mouhamad (Psl), mais aussi par l’accomplissement d’activités cultuelles et de rencontres. Au delà de la dimension spirituelle, c’est cette dimension festive que le commun des disciples mourides appelle «Mbëgté-mi». L’hébergement et la restauration occupent une place de choixC’est le Cheikh Ahmadou Bamba qui avait lui-même demandé aux fidèles mourides de le joindre dans son vœu de rendre grâce à son Seigneur qui lui a gratifié de bienfaits. C’est ainsi qu’il appela les talibés mourides à l’accompagner par des « Berndé » et le Cheikh lâcha le mot et invite les talibés à faire du magal un moment de partage et a surtout varier les plats. Et, depuis lors le Berndé est entré dans le vocabulaire populaire des sénégalais en particulier des mourides qui à travers cet acte perpétuent le vœu de Cheikh Ahmadou Bamba, qui avait donné le Ndigueul en immolant un mouton pour l’occasion pour célébrer le magal ou son départ en exil et avait ordonné aux talibés mourides de le célébrer chaque 18 Safar en immolant pour l’occasion du coq même un chameau n’est de trop, avait dit le Cheikh.