LE PDS VERS UNE SANCTION CONTRE OUMAR SARR, SONKO SE PRONONCE AUJOURD’HUI, IDY APHONE

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Le Dialogue national a vu la participation de plusieurs membres de l’opposition, mais il y a eu, tout de même, les absences très remarquées de trois des quatre candidats de l’opposition lors de dernière élection présidentielle du 24 février 2019 mais également de celle du Parti démocratique sénégalais, majoritaire au sein de l’opposition à l’Assemblée nationale. En effet, si Oumar Sarr, Secrétaire général national du PDS dit s’être rendu au Palais de son propre-chef, son parti a persisté dans le refus de participer au dialogue sans que certaines de ses exigences ne soient satisfaites. Cela pourrait être vu comme une défiance du côté du parti de l’ancien président, Me Abdoulaye Wade, lequel, pour moins que ça, a lourdement sanctionné certains de ses membres. Le discours musclé d’Oumar Sarr, semblant reprocher à ceux qui ont écrit un communiqué, la veille du dialogue, pour annoncer leur refus de prendre part au dialogue, corrobore cette thèse qui laisse croire que le malaise est ambiant au sein de la direction du PDS. Selon nos informations, celle-ci s’est réunie hier soir et la tendance de sanctionner le Secrétaire général national adjoint semble se dessiner. Wade et les siens oseront-ils franchir le Rubicon en allant jusqu’à exclure le numéro 2, de fait, du parti, l’un des derniers à être resté, constant, à côté de l’ancien de président, depuis la perte du pouvoir, en 2012 ? Rien n’est moins sûr.

De l’autre côté, le bloc des candidats malheureux à la dernière présidentielle connait également sa première fissure. Le « soldat » Issa Sall (PUR) a déserté, en allant poser avec le camp d’en face. Présent au palais hier, le leader du PUR laisse à quai ses trois (ex ?) alliés que sont Idrissa Seck, Madické Niang et Ousmane Sonko. Ces derniers, comme Wade et son camp, ont refusé d’accepter la main tendue du pouvoir, estimant qu’il y a des préalables qui n’ont pas été réglés. Sonko a d’ailleurs donné rendez-vous à la presse ce mercredi, en début de journée, au nouveau siège de son parti, sis sur la VDN. Officiellement, ce sera pour se prononcer sur l’actualité nationale. Sauf que cette dernière est grandement occupée par le Dialogue national qu’il sera très difficile d’omettre dans ce contexte. A moins de faire comme le leader de Rewmi, Idrissa Seck, qui a pris l’option de rester aphone depuis la présidentielle, préférant laisser ses alliés prendre les devants, en continuant de contester les résultats. Justement, l’un de ses alliés, Mamadou Diop Decroix, a fait comme Oumar Sarr, conduisant même la délégation du Front de résistance nationale (FNR) au Palais. De quoi se demander si cet autre bloc, formé à la veille de la présidentielle pour les besoins électoraux, résistera encore longtemps.

 

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