Le président Macky Sall rattrapé par ses promesses

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 La promesse a une valeur particulière dans nos sociétés africaines au temps. Mais, avec la modernisation et l’aliénation dont la majorité de nos leaders politiques ont subi de la part de l’occident, la promesse perd sa valeur quantique sur dans le champ politique. Ainsi, un des célèbres hommes politiques français, Jacques Chirac annonçait que « les promesses électorales n’engagement que ceux qui y croient ».Sur ce rapport, le président Macky Sall, alors candidat pour remplacer Abdoulaye Wade a promis monts et merveilles avant d’avant d’arriver au sommet du pouvoir. Mais, une fois perchée à la magistrature suprême, toutes ses promesses ont été renvoyées aux calendes grecques. Tout d’abord, celle qui a retenu l’attention de tout le monde, est celle de la réduction de son mandat à 5 ans. Il avait déclaré urbi et orbi qu’il ramènerait le septennat en quinquennat, une promesse qu’il a faite avant d’être président et même pendant. Mais, pour camoufler le reniement, ses conseils lui suggèrent de se cacher le Conseil Constitutionnel qui a émis un avis et non une décision. Alors que sa promesse était une décision souveraine et  personnelle donc il n’avait besoin l’avis ou la décision d’aucune institution. Ensuite, l’autre promesse qui a marqué pas mal  de citoyens, est de réduire drastiquement le train de vie l’état, en prônant « une gouvernance sobre et vertueuse ». Lorsqu’il était opposant il fustigeait le budget faramineux du palais de la république qui avoisinait les 1 milliard et poussière. Aujourd’hui, le palais est plus de 8 milliards de budget !
Sur cette même lancée, de rationalisation des dépenses publics, le candidat Sall avait promis de réduire le nombre de ministres à 25 maintenant on est à plus de 80 si on cumule ceux qui n’ont pas de portefeuilles. De même en étant opposant, il a dénoncé l’existence du Sénat dont il qualifiait comme une institution budgétivore. Une fois, président, il a instauré le HCCT (le Haut Conseil des collectivités territoriales) avec un budget de plus 6 milliards pour caser son ami et compagnon, Ousmane Tanor Dieng, ensuite, la CNDT ( Commission nationale du dialogue des territoires) confiée à feu Djibo Ka, le HCDS ( Haut conseil du dialogue social) confié à Innocence  Ntap Ndiaye et enfin la CPDP(Commission de protection des données personnelles) confiée à Awa Ndiaye, surnommée « Awa koudou » depuis le scandale des surfacturations dans le régime d’Abdoulaye Wade.
En effet, on se rappelle tous des propos de Serigne Mbacké qui disait que « nous serons en prison si Abdoulaye Wade perd le pouvoir », mais que nenni, monsieur est maintenant dans les prairies marron beige de l’Apr. Ainsi, la résurrection de la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite) qui avait disparu de l’architecture juridique du pays depuis 1983. Cette cour a été ressuscité pour « la reddition des comptes », un des chevaux de bataille du candidat Sall en 2012 appuyée par sa « dame de fer », Mimi Touré qui théoriser la traque des biens mal acquis. Mais, au finish, cela a abouti à la traque de Karim Wade, qui est exilé au Qatar depuis lors. L’On se rappelle lorsque, le procureur de la Crei d’alors, Alioune Ndao a sorti une liste de 25 pontes du régime libéral à convoquer, il a été révoqué en pleine audience, une humiliation suprême pour un magistrat de son rang.
Par conséquent, les reniements du candidat Sall font foison, surtout le fait de ne pas impliquer sa famille dans la gestion de l’état. On se rappelle qu’il avait dit à nos confrères ivoiriens que son frère ne sera jamais nommé par lui mais, malheureusement, il n’a pu tenir parole. La dernière en date, c’est la nomination d’Aliou Sall à la tête de la Caisse du dépôt et consignation.
L’autre aspect, c’est la prolifération des institutions de contrôle qui n’ont aucun effet car beaucoup de leurs rapports sont bloqués par le « coude du président ». L’Ofnac, la Crei, la Centif, la Cour des comptes ne servent à rien du tout car leurs décisions ne sont jamais appliquées.
Ah, qui disait que la promesse était une dette ?
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