Selon des sources proches de la marine, le Sénégal a reçu, il y a un mois, deux engins de patrouille rapide commandé des chantiers navals israéliens. Il s’agit de deux navires Shaldag MK V et Shaldag MK II, respectivement dénommé « Lac Retba » et « Cachouane ». Ces acquisitions viennent compléter une flotte qui disposait déjà, depuis 2019, de deux navires Shaldag MK II (Anambe et Soungrougrou).
En effet, tous ces navires de classe Shaldag (trois du modèle MK II et un MK V), conçus entre autres pour la protection côtière et fluviale, avaient été commandé par la marine sénégalaise auprès des chantiers navals Israel Shipyards. Selon des sites spécialisés consultés par Emedia.sn, ces navires, particulièrement puissants, peuvent atteindre une vitesse de plus de plus de 40 nœuds pour le MK V et de plus de 45 nœuds pour le MK II.
Véritable navire de guerre, le Shaldag MK II est généralement équipé d’un système d’arme télécommandé de 23-30 mm, 12,7 mm et d’un dispositif électro-optique, ainsi que de mitrailleuses légères, tandis que l’autre modèle, le Shaldag MK V peut, en plus, être équipé de missiles sol-sol à courte ou moyenne portée ainsi que de drones tactiques et autres moyens technologiques.
À l’instar du Sénégal, d’autres pays de la sous-région tels que le Nigeria, le Ghana ou la Côte d’Ivoire se sont également équipés pour renforcer leurs capacités navales face à une menace grandissante dans le golfe de Guinée, mais également d’autres missions telles que l’émigration clandestine, la pêche illégale et autres missions de sécurité maritime. Ces équipements, nous indique-t-on, sont destinés à sécuriser les voies maritimes dans les zones littorales et économiques exclusives du Sénégal.
En plus d’avions de patrouille maritime, le Sénégal s’équipe de plus en plus en navires de patrouille modernes. Le 21 octobre dernier, l’entreprise française Kership démarrait, en présence du Général Birame Diop, Chef d’Etat-major Général des Armées et de l’Amiral Oumar Wade, Chef d’Etat-major de la Marine nationale, la construction des trois patrouilleurs OPV-58 que le Sénégal avait commandés lors de la visite, en novembre 2019, du Premier ministre français d’alors Edouard Philippe.
Avant ces acquisitions, la marine nationale disposait déjà d’un grand patrouilleur OPV, le « Fouladou », acheté auprès du chantier naval français OCEA et mis en service en 2016, mais également de deux petits patrouilleurs achetés entre 2013 et 2015 auprèss de Raidco Marine.
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