Après l’édition de 1992 à Dakar et une longue période d’indigence, le Sénégal a décidé de réunir toutes les conditions pour abriter une deuxième fois, la Coupe d’Afrique des Nations. Avec les travaux de rénovation du stade Léopold Senghor et de réhabilitation des stades régionaux engagés avec, un coût global de 38 milliards de FCFA, la compétition tend ouvertement ses bras au Sénégal. Ainsi, avec une ambition déjà affichée, l’échéance est fixée avant 2023.
Loin d’être encore un hub en matière d’infrastructures sportives, le Sénégal a fini de revoir à la hausse ses ambitions d’abriter les grandes compétitions internationales et, notamment, la Coupe d’Afrique des nations séniors qu’il n’a plus organisé depuis 1992. Les raisons sont à chercher dans le gap que le Sénégal a longtemps trainé ; surtout, avec la difficulté à se mettre aux normes internationales. Ces années d’indigence, sont en passe d’être un lointain souvenir. D’autant que le Sénégal s’est porté candidat à l’organisation d’une Coupe d’Afrique des Nations.
Le ministre des sports a déjà affiché l’ambition et a fixé l’échéance avant 2023. Il se repose sur le processus de réhabilitation engagé depuis quelques années, par l’Etat notamment, les stades Lat Dior (Thiès) et Me Babacar Sèye (Saint Louis) dotés de terrains gazonnés. A cela, il faut ajouter la nouvelle convention entre la Chine et le Sénégal qui vise à réhabiliter le stade Léopold Senghor Senghor, les stades régionaux Aline Sitoé Diatta (Ziguinchor), Lamine Guéye (Kaolack) et Ely Manel Fall. Les travaux de rénovation et de réhabilitation vont concerner l’ensemble des ouvrages infrastructurels, tels que les terrains de football qui disposent de gazon naturel, de terrains de basket, de Hand ball, des pistes d’athlétisme, de systèmes électriques et mécaniques etc. Le coût global a été estimé à 38 milliards de FCFA, dont 7 milliards de contrepartie sénégalaise. La construction prochaine d’un stade Olympique de 50.000 places, qui sortira de terre à Diamniadio, viendra aussi, renforcer le Sénégal et lui donner les arguments nécessaires pour postuler à l’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations qui est passée désormais, de 16 pays à 24.
Le président de la Fédération sénégalais de football, Me Augustin Senghor, a également émis cette option et même de co-organiser une Can avec la Gambie voisine. Expérimentée jusque là par la Guinée équatoriale et le Gabon, la coorganisation est aujourd’hui encouragée par la Confédération africaine de football qui veut que les nations proches s’unissent pour organiser la compétition continentale après l’augmentation du nombre de pays participants. Après le retrait du Cameroun de l’organisation et la désignation déjà actée de la Côte d’Ivoire pour 2021, le Sénégal est bien parti pour abriter la grande fête. Au-delà des infrastructures, le Sénégal qui a aligné des échecs depuis sa première participation en 1965, est aussi à la quête de son premier sacre. Après la dernière désillusion de Gabon 2017, suivie d’une élimination dès le premier tour de la Coupe du monde 2018, l’équipe nationale du Sénégal est désormais tournée vers l’objectif majeur de remporter la prochaine Can prévue en juin prochain. La tâche incombe désormais à la génération de Sadio Mané, Kalidou Koulibaly et Gana Guéye, sacrée première nation africaine dans le classement Fifa.