Pour « assurer la sécurité nationale », le président du Sri Lanka a décidé d’interdire sur l’île le port du voile recouvrant le visage, une semaine après les attentats de Pâques, revendiqués par le groupe État islamique, qui ont fait 253 morts.
Une semaine après les sanglants attentats de Pâques commis par des jihadistes, le président du Sri Lanka, Maithripala Sirisena, a annoncé, dimanche 28 avril, l’interdiction des voiles islamiques couvrant le visage. « Cette interdiction vise à assurer la sécurité nationale. Personne ne devrait masquer son visage afin de compliquer son identification », précise un communiqué de la présidence.
Cette mesure, prise par le chef de l’État qui a recours à des pouvoirs d’exception, entrera en vigueur à partir de lundi, poursuit le texte. Elle survient au lendemain d’un appel de religieux musulmans locaux aux femmes musulmanes, les enjoignant de ne pas couvrir leurs visages de crainte de réactions hostiles après les attentats revendiqués par l’organisation État islamique, qui ont fait 253 morts.
Les musulmans, dans ce pays de 21 millions d’habitants en majorité bouddhistes, représentent environ 10 % de la population. La plupart des musulmans sri-lankais sont plutôt libéraux et seul un petit nombre de femmes portent le niqab.