Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, a invité le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) à suspendre la grève qu’elle conduit depuis plusieurs mois, en attendant la première réunion, jeudi, d’un comité chargé de diligenter la mise en œuvre de sa plateforme de revendications.
Selon un communiqué, le ministre de la Justice a reçu en audience, le bureau exécutif national du SYTJUST, conduit par son secrétaire général, Maître Ayé Boun Malick Diop, lundi 24 août, « de 17 heures à 23 heures 55 minutes », dans les locaux de son département.
A l’issue de cette rencontre, le garde des Sceaux s’est engagé « à tout mettre en œuvre pour accomplir toutes diligences à l’effet de faire payer au cours du mois de septembre 2020, un montant utile dans le cadre des primes dont la mise en œuvre pérenne sera assurée par un texte étudié et proposé par le comité qui tiendra sa première réunion le jeudi 27 août 2020 à 17 heures ».
Selon le communiqué, ledit comité poursuivra l’étude et la préparation des projets de textes concernant les statuts des travailleurs de la Justice et l’assiette du fonds commun des greffes.
« Pour faciliter la mise en œuvre de ces engagements, le Garde des Sceaux demande au SYTJUST la suspension du mot d’ordre de grève avant la tenue de la réunion du comité prévue le 27 août 2020 », lit-on dans ce communiqué.
Le SYTJUST s’est engagé « à soumettre ladite demande à sa base », rapporte le communiqué.
Il signale que cette réunion entre le ministre de la Justice et le SYTJUST s’est tenue en présence du Bâtonnier de l’Ordre des avocats, de Maître Doudou Ndoye en qualité de facilitateur, des représentants du Haut conseil du dialogue social, du représentant de l’Association des juristes africains et du secrétaire général de l’UNSAS, l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal.
Le Syndicat des travailleurs de la justice a entamé une grève le 2 juin dernier, pour demander l’application d’accords déjà signés avec le gouvernement.
Le SYTJUST réclame notamment la publication de décrets prévoyant de nouveaux coûts dans les frais de justice, pour alimenter le fonds commun des greffes.
Les décrets prévoient également la création de nouveaux corps chez les travailleurs de la justice.