Législatives 2022 : L’AM-FIT exige le report des élections

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La décision du Conseil Constitutionnel invalidant la liste des titulaires de la coalition YAW et la liste des suppléants de la Coalition BBY aux élections législatives du 31 juillet prochain, est inédite et sans précédent au Sénégal. Elle est même susceptible d’engendrer l’impasse voire un blocage dans le fonctionnement des institutions du pays. C’est du moins l’avis de l’Alliance des mouvements pour la force et l’intensité du travail (AM-FIT) qui exige le report des Législatives.

Le mouvement AM-FIT, tout en réaffirmant avec force son attachement au respect et à la sauvegarde des institutions du pays et surtout au respect du droit et de la libre expression de la volonté du peuple sénégalais, exige le report des élections législatives du 31 juillet 2022 pour éviter au pays le désordre et pour rechercher les voies de sortie de l’impasse institutionnelle manifeste vers laquelle le pays s’achemine.

L’AM-FIT interpelle le Président de la République qui est le garant de notre constitution sur sa responsabilité de préserver la paix, la concorde dans le pays et l’état de droit.

Aussi Invite-t-il les acteurs politiques à une mobilisation pour la pleine expression de la volonté du peuple et pour la préservation des droits fondamentaux des citoyens.

Cet état de fait du mouvement AM-FIT,qui dit craindre le blocage de nos institutions, découle au moins à partir de deux considérations.

D’abord, la confection de la liste nationale. Comment matérialiser la liste nationale clairement visée par le code électoral et qui doit comprendre la liste des titulaires et la liste des suppléants (art L.150 et L.154) ?

Ensuite, l’installation de l’Assemblée Nationale : Comment attribuer les suffrages que récolterait la coalition YAW au niveau national puisque les uniques bénéficiaires (les titulaires de la liste nationale) n’existeraient pas ? Ces voix ne peuvent pas être attribuées aux suppléants de la liste nationale car pour ce faire il faudrait qu’il y ait vacance de siège ; la liste de suppléants étant établie qu’ « en vue de pourvoir aux vacances qui pourraient se produire » (art L154).

A ce jour, à deux semaines de l’ouverture de la campagne électorale, aucune réponse concrète, sérieuse et claire n’est encore apportée à ces questions par les autorités administratives et judiciaires, en dépit des spéculations médiatiques cacophoniques.

A défaut de ces réponses, le Sénégal risque, par effet induit de cette décision du Conseil Constitutionnel, de plonger dans une grave crise institutionnelle. La responsabilité du Conseil Constitutionnel en serait pleinement engagée devant le peuple.

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