Voici une affaire qualifiée d’inédite dans l’histoire politique du Sénégal. Le cas de la coalition yewwi Askan Wi dont les titulaires sur la liste proportionnelle ont été invalidés par le Conseil constitutionnel confirmant la Direction générale des élections(Dge).Une situation qui n’est pas prévue par le Code électoral sénégalais.
L’équation de la photo d’Ousmane Sonko est problématique à plus d’un titre. Pour cause, non seulement elle n’est pas prise en compte par notre Codé électoral mais le risque est que des suppléants vont passer titulaires.
Pour Mamadou Seck, expert électoral, cela n’a jamais existé dans notre arsenal électoral. Selon lui, du moment qu’Ousmane Sonko n’est plus compétiteur politique, sa photo ne doit en aucune façon figurer sur la liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi.
Généralement, on met la photo de la tête de liste proportionnelle sur la page des titulaires. Et pour ce cas d’espèce, la coalition Yewwi Askan Wi devrait mettre la photo du leader de Pastef/Les Patriotes. Mais comme Ousmane Sonko n’est plus de la course, l’on ne doit plus mettre sa photo, précise l’expert électoral.
On ne peut pas mettre ses effigies sur les bulletins, ajoute-t-il. Et Mamadou Seck de s’interroger encore : « s’il faut accepter que Yewwi Askan Wi passe avec ses suppléants,, comment on va traiter la question de la tête de liste avec sa photo sur les bulletins ? C’est une question qui reste entière, elle est là, tonne l’expert électoral.
L’expert électoral Djiby Gning du Gradec n’a pas lui aussi de réponse pour cette question. Et pour corroborer ses propos sur cette situation inédite, Mamadou Seck convoque la jurisprudence Me Me Abdoulaye Wade. « En 2000, explique l’expert électoral, quand Me Abdoulaye Wade avait mis sa photo en fond de toile sur les affiches, cela a été attaqué en Conseil constitutionnel.
Et ce dernier avait émis un avis pour qu’on enlève l’effigie de Me Abdoulaye Wade sur les affiches, donc à fortiori sur des bulletins de vote. L’affaire reste entière malgré le Conseil constitutionnel qui affirme que ce débat ne se pose pas. De toute évidence, l’équation de la photo de Sonko est loin d’être résolue et creuse de plus en plus le fossé de l’incompréhension entre pouvoir et opposition.