Elles ont souvent mauvaise réputation pour cause de compagnie douteuse à l’apéritif (saucisses cocktail, chips et autres amuse-gueule trop gras ou trop salés). Pourtant, les cacahuètes nature présentent de nombreux atouts. Zoom sur ces arachides avec Brigitte Mercier-Fichaux, diététicienne et formatrice en cuisine bio.
« La cacahuète fait partie des protéagineux comme le soja, c’est-à-dire des graines riches en protéines » : elle en renferme 26 %, indique Brigitte Mercier-Fichaux, diététicienne et formatrice en cuisine bio. « On la trouve dans de nombreux plats asiatiques et africains, associée à une céréale comme le riz, ce qui permet d’avoir tous les acides aminés essentiels. »
Si elle est aussi très riche en lipides (50 %), il s’agit en majorité d’acides gras mono-insaturés, les mêmes que dans l’huile d’olive . Elle contient même un peu de resvératrol antioxydant. Des composants qui en font « un allié contre les maladies cardiovasculaires ».
Est-elle aussi intéressante que les oléagineux ?
Les fruits oléagineux (amandes, noix, noisettes, pistaches… ) bénéficient d’une image bien meilleure que la cacahuète. Ils font même désormais partie des recommandations officielles pour leurs caractéristiques nutritionnelles (à raison de 30 g par jour). « Or, nature, la cacahuète est elle aussi intéressante ! D’autant qu’elle est un peu plus riche en protéines et qu’elle coûte souvent bien moins cher », souligne la diététicienne. À noter toutefois : elle fait partie des principaux allergènes alimentaires .
Comment bien la choisir ?
« Pour bénéficier de ses bienfaits, il faut la choisir non salée et crue ou à peine toastée pour relever sa saveur. Les hautes températures dénaturent ses protéines et oxydent ses acides gras les plus fragiles », explique Brigitte Mercier-Fichaux. On ouvre l’œil : on la trouve de plus en plus facilement sans sel, mais la plupart sont salées et grillées avec de l’huile. Dans les magasins asiatiques et africains, on trouve également de grands paquets de cacahuètes crues. « Quand elle est encore dans sa coque, elle se conserve bien et sa saveur est mieux préservée », ajoute la spécialiste.
Combien peut-on en consommer ?
Comme les autres oléagineux, on s’en tient à 30 g par jour. On redécouvre aussi la purée 100 % cacahuète (et non le beurre de cacahuète, qui contient souvent du sel, du sucre… ), parfaite pour lutter contre les petits creux dans la matinée, sur une tranche de pain au levain par exemple. « Quelques cacahuètes nature avec un fruit constituent aussi une bonne collation l’après-midi », assure la diététicienne. On les concasse sur des salades (crevettes, coriandre, pamplemousse) ou un bobun veggie (nouilles de riz, concombre, carotte, pousses de soja, menthe… ).