L’ouverture du Dialogue national, hier, mardi 28 mai 2019, à la Salle des Banquets du palais de la République a été l’occasion, pour le Chef de l’Etat, de tendre la main aux différentes composantes de la Nation, mais également de leur faire une belle série de promesses fermes.
1- LE RESPECT DES CONCLUSIONS DU DIALOGUE
Au Sénégal, il y a une fâcheuse tendance à ranger dans les tiroirs de l’oubli les conclusions des innombrables conclaves. Séminaires, réunions, assises… Tout y passe. Les conclusions sont souvent saluées de tous les participants, mais, pour leur application, il faudra repasser. Macky Sall dit vouloir rompre d’avec cette pratique qui caractérise tant l’homo-senegalensis et dont lui-même n’échappe pas. Par le passé, sa participation aux assises nationales tout comme les différents échanges avec l’opposition n’ont pas été suivies des effets escomptés. Cette fois-ci, la donne va changer, si l’on en croit le président de la République qui a non seulement promis de respecter les conclusions issues des travaux, mais également de les appliquer à la lettre, sans en changer ni le fond, ni la forme. En d’autres termes, Macky promet de ne pas faire… comme il avait fait pour les Assises nationales.
2- LE RETRAIT DES ENFANTS DE LA RUE
Autre promesse majeure, celle de faire enfin appliquer la décision prise en juillet 2016, puis réitérée en 2018, sans effet escompté, de procéder au retrait des enfants de la rue.
Réconforté par les positions des autorités religieuses, le Chef de l’Etat promet de prendre cette question à bras le corps, pour que dès les jours à venir, l’opération « retrait des enfants de la rue » soit déclenchée.
3- SANCTIONS ET APPLICATION DES PEINES
Les Sénégalais se sont scandalisés de la recrudescence de la violence, des cas de meurtres et de viols. Pour Macky Sall, il y a beaucoup à faire pour la prise en charge rapide de cette question : à commencer par appliquer les mesures déjà prises. Et, ce, sévèrement, au besoin. Dans la plupart des cas qui émeuvent les citoyens, les dispositions de la règlementation existent, mais c’est l’application qui a toujours posé problème.
4- LE COS PETROGAZ OUVERT À L’OPPOSITION ET À LA SOCIÉTÉ CIVILE
« Macky Sall gère seul une question aussi importante que le pétrole et le gaz ! »
Cette critique, le locataire du palais avenue Roume l’aura régulièrement essuyée durant la précédente campagne électorale. Elle pourrait être rangée au rayon des oubliettes si le Chef de l’Etat tient sa promesses d’élargir le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS PÉTROGAZ) aux représentants de l’opposition et de la société civile, qu’ils rencontrait hier, au palais. « Ma préoccupation, c’est le progrès dans tous les secteurs. Le Sénégal entre dans une nouvelle phase, c’est un pays pétrolier. Nous devons faire attention, redoubler de vigilance, c’est pourquoi j’accepte que le Cos-Pétrogaz soit élargi. Toute œuvre est perfectible. Une phase s’ouvre pour le Sénégal avec les découvertes pétrolières et gazières. Des concertations doivent se tenir pour leur exploitation. Cela ne me gêne pas que l’opposition intègre le Cos pétro gaz », a assuré le président de la République, soutenant, la main sur le coeur, ne pas être dans des magouilles : « Je travaille pour le développement du pays. Je ne suis pas dans des magouilles. Je réaffirme mon esprit d’ouverture »