Salif Sadio, du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) n’abdique pas dans ses velléités indépendantistes. Absent le plus présent à Koundiounghor, le chef rebelle s’est fait représenter à la réunion publique tenue samedi. « Nous n’allons jamais reculer tant que la Casamance ne s’est pas séparée du Sénégal. Nous y resterons jusqu’à la mort », ont transmis ses lieutenants.
Dans son communiqué lu par ses représentants, le chef rebelle s’en est vertement pris à Robert Sagna et Cie du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) : « C’est des Casamançais qui se sont réunis et ont réfléchi et l’ont mis en 2012 ou 2013. Ils disent réfléchir et nous donner des orientations pour le développement de la Casamance, tout en écartant l’idée de l’indépendance. Certains ONG disent que c’est à cause de la crise que la Casamance ne s’est pas développée et aussi, c’est pourquoi, on est dans le maquis. C’est faux. Nous avons du boulot et, nous sommes fiers de rester dans le maquis pour lutter pour l’indépendance de la Casamance. Nous n’allons jamais reculer. Les dirigeants de ces ONG ne cherchent que la popularité. Ils sont finis et ne représentent rien dans la société. »
Le chef rebelle est catégorique : « Jamais rien ne remplacera l’indépendance. Le droit de la Casamance à l’accession à l’indépendance est un droit réel, absolu, inaliénable, imprescriptible et non négociable. Jamais la Casamance ne renoncera à ce droit. Notre souhait, c’est la séparation afin que nous vivions comme nous avions vécu avant la décolonisation. »
Poursuivant, Salif Sadio a déploré que « les négociations piétinent » et, « l’État du Sénégal ne montre aucune volonté de respecter ses engagements. »