Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) décrète des mots d’ordre de cessation collective du travail qui seront observés par ses militants dans les Cours, les Tribunaux et à l’administration centrale de la Justice, à partir de la semaine prochaine.
« Cette décision traduit une crispation fortement ressentie par les travailleurs de la Justice qui ont fait preuve de patience et de responsabilité sans voir jusqu’à présent l’effectivité de l’engagement et de la volonté politique sans équivoque manifestés par son Excellence Monsieur le Président de la République qui avait promis de prendre charge leurs doléances lors de l’audience qu’il a eu l’amabilité d’accorder le 5 avril 2018 au Bureau Exécutif National (BEN) du SYTJUST en présence de Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et Monsieur le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan chargé du Budget », lit-on dans un communiqué.
Selon les syndicalistes, « il y a un manque d’initiative qui frise une absence de volonté de la part des membres du gouvernement impliqués dans la mise en œuvre et la matérialisation des louables intentions que le Président de la République nourrit à l’endroit des préoccupations des travailleurs de la Justice. »
Ils disent avoir déjà finalisé les projets de décret devant porter les réformes attendues et renvoient la faute à l’Etat. Selon eux, c’est le gouvernement qui tarde à mettre en oeuvre ces réformes. Suffisant pour eux d’aller en grève.