L’Etat va octroyer un fonds d’aide à la presse si on se fie au représentant du ministre de la Communication, des Tics, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, M. Yoro Moussa Diallo. Une annonce faite lors de la célébration des dix (10 ans) de PresseAfrique, un site d’information en ligne. Occasion saisie par le directeur de cette structure par ailleurs président de l’Association des professionnels de la presse en ligne(Appel), de se prononcer sur l’adoption du projet de loi sur les réseaux sociaux et la presse en ligne jugée parfois dérisoires.
Dix ans ça ce fête et le cadeau ce veut spécial. A quoi espérer mieux avec cette promesse du gouvernement qui tient à prêter une main forte à la presse sénégalaise. Selon le représentant du Ministre Bibi Balde, un fonds d’aide sera mis en place très prochainement. Le montant reste inconnu mais il promet de faire évoluer qualitativement l’entreprise de presse.
L’année dernière, poursuit M. Diallo, l’Etat du Sénégal a partagé une enveloppe de 700 millions f Cfa aux patrons de presse en guise d’aide. Mais cet argent ne couvre pas les principaux besoins de la presse sénégalaise.
« Le ministre de la communication va soutenir la presse en ligne. Avec l’application du Code de la presse, nous avons un fonds d’appui qui va remplacer l’aide à la presse, qui va permettre aux organes de presse de bénéficier d’un prêt, d’avoir un soutien institutionnel de l’Etat au delà de l’aide. C’est une avancée remarquable avec ce fonds, beaucoup d’entreprises de presse vont pouvoir exister durablement. Le fonds est plus structurel, l’Etat saura où l’argent rentre. Car, il y a des organes de presse qui ne parviennent pas à sortir de cette situation, » a fait entendre le représentant du ministre, non sans souligner que le Sénégal va vers un enjeu de taille.
Un enjeu que le président de l’Association des professionnels de la presse en ligne(Appel), Ibrahima Lissa Faye, connait déjà. Lui qui a rappelé que la presse en ligne a un rôle central à jouer.
« La presse en ligne est le média le plus suivi, plus de trois millions de sénégalais visitent la presse en ligne. Il faut que les reporters fassent attention au mauvais traitement de l’information en perspective de l’élection présidentielle. Avec la prolifération des sites en ligne, il faut que le cahier de charge soit respecté. Nous attendons ce fonds, nous espérons qu’il soit respecté afin de consolider les entreprises de presse et d’améliorer surtout leur environnement« .
Les dérives sur le net en questions, l’article 27 en faveur des opérateurs et du pouvoir.
« L’article 27 va causer beaucoup de problèmes. Il donne le pouvoir aux opérateurs et l’Etat de filtrer, ralentir ou même de bloquer la connexion Internet pour leurs intérêts », a fait comprendre Ibrahima Lissa Faye.
Les différents acteurs sont mis devant leurs responsabilités et sont conscients des enjeux de stabilité et de paix au Sénégal, tel est le résultat attendu de ce panel. L’objectif consiste à poser le débat sur les véritables enjeux et perspectives pour une société beaucoup plus ouverte et apaisée afin que les élections se fassent sans tension, ni heurts…