L’ex-ministre Aminata Lô: << Si Khalifa Sall est amnistié je porterais plainte contre le président>>

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Ancienne ministre sous le regime de Wade, Aminata Lô présidente du parti Alliance Patriotique pour l’Emergence et le Libéralisme/Jokko Jubeul Jarinu (Appel/3J) affirme son attachement au principe du dialogue mais réfute la possibilité d’y répondre dans l’optique d’amnistier le leader du Takhawou Dakar en l’occurrence Khalifa Sall. «Nous sommes d’accord que tous les acteurs politiques doivent se retrouver. Car sans paix, on ne peut rien construire et aucun projet de développement ne peut pas émerger. Mais ce dialogue ne doit pas être un dialogue de compromission, pour voter une amnistie en faveur des gens, potentiels candidats à la Présidentielle, qui ont détourné les deniers publics et qui ont été condamnés par la justice. Si ce dialogue est là pour une amnistie au profit de Khalifa Sall condamné par la justice, nous disons non car cela risque de fragiliser la justice»precise t-elle.
En outre, l’ex ministre n’écarte point l’idée d’ester en justice contre le président s’il venait a accordé une Amnesty en faveur à Khalifa Sall. Néanmoins, pour le cas de Karim Wade qui, souligne-t-elle, «a été victime d’une injustice avec un procès entaché d’irrégularités dont il réclame toujours une révision, car étant un homme d’honneur. Ce n’est pas le cas pour Khalifa Sall qui est opposant le jour et contributeur de Macky Sall nuitamment, qui cherche une amnistie pour pouvoir être candidat», elle se montre plus flexible.
Candidate en 2024, Aminata Lô souligne que son parti est prêt à relever des défis bien cadenassés de leur programme Wave santé et une pléthore d’autres initiatives contenues dans leur programme. «Nous savons qu’il y a des voleurs de programme. Mais je suis la candidate de la rupture et de l’alternative. Car, Macky Sall a fait son temps dans le libéralisme. Et nous, nous sommes des libéraux qui comptons continuer dans la logique de changer le visage du Sénégal, sur les traces de notre père Abdoulaye Wade.» promet-elle face également à ce qu’elle nomme: « l’inaccessibilité aux services sociaux de base, la situation précaire de la jeunesse, la souffrance insoutenable des femmes en milieu rural, qui malgré leur bravoure, n’ont pas la possibilité d’accéder aux moyens de production pour assurer leur autonomie économique et financière, l’injustice subie par certains de nos concitoyens devant certaines institutions de la République, dont les cours et tribunaux, sans oublier les tensions dans le champ politique». Dans le corps de son discours, l’ex-ministre bat le rappel de ses troupes à 8mois des prochaines joutes électorales.

Sara Jupiter

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