L’excision : Le Soudan criminalise les mutilations génitales féminines

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Le Soudan a interdit la pratique des mutilations génitales féminines (MGF), la rendant passible de trois ans de prison.

Selon les Nations unies, 87 % des femmes soudanaises âgées de 14 à 49 ans ont subi une forme ou une autre de MGF.

Au Soudan, il est courant que les femmes se fassent enlever les grandes et les petites lèvres, et généralement le clitoris.

Les MGF peuvent entraîner des infections urinaires, des infections utérines, des infections rénales, des kystes, des problèmes gynécologiques et des douleurs lors des rapports sexuels.

Les filles sont excisées en raison d’une croyance culturelle répandue selon laquelle cela est essentiel pour la réputation des filles et leurs perspectives de mariage.

Pourquoi l’interdiction a-t-elle lieu maintenant ?

On observe une tendance mondiale à l’interdiction de cette pratique. Cependant, selon un rapport de l’Unicef réalisé dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, cette pratique est encore largement répandue, bien qu’au moins, 24 de ces pays disposent d’une législation ou d’une forme de décret contre les MGF.

Les MGF étaient déjà illégales dans certains États soudanais, mais ces interdictions ont été largement ignorées.

Mohaned Hashim, analyste de la BBC au Soudan, note que des tentatives ont déjà été faites pour interdire les MGF dans tout le pays, mais que le parlement, alors sous la coupe d’Omar al-Bashir, a rejeté ces recommandations.

Les femmes ont été à l’avant-garde du mouvement qui a renversé M. Bashir en avril 2019.

Les militants ont accusé l’ancien gouvernement de discriminer les femmes de différentes manières, notamment en les empêchant de porter des pantalons.

En novembre, le Soudan a abrogé une loi restrictive sur l’ordre public qui contrôlait la façon dont les femmes se comportaient et s’habillaient en public.

Selon l’agence de presse Reuters, l’amendement de la loi pénale sur les MGF a été approuvé le 22 avril.

Selon cet amendement, toute personne qui pratique des MGF, que ce soit dans un établissement médical ou ailleurs, est passible de trois ans d’emprisonnement et d’une amende.

 

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