Liberté 6 extension : La dépouille d’un bébé trouvé dans un sac par un charretier

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Le corps sans vie d’un nouveau-né enfoui dans un sac de riz, a été trouvé à Liberté 6 Extension, par un charretier qui ramassait des ordures ménagères. L’enquête des pandores de la Foire a permis d’identifier l’infanticide et d’établir la complicité de sa mère dans le crime. Toutes deux ont été déférées au parquet de Dakar.

Du fond de sa cellule, la collégienne Khoudia Sall n’en finit assurément pas de s’arracher les cheveux regrettant d’avoir attenté à la vie de son nouveau-né. Un acte qui, à coup sûr, portera un sacré coup à son cursus scolaire. Élève en classe de 2nde au collège Sacré-Cœur, elle a pris des vacances forcées, pour répondre devant la justice de ce crime d’infanticide. Une mauvaise passe dans laquelle elle a entraîné sa mère, M. Diop, également placée sous mandat de dépôt, pour complicité d’infanticide.

Les faits – Tout est parti d’une découverte macabre, le 18 mars dernier. Mamadou Bâ, à bord de sa charrette, sillonne les ruelles du paisible quartier de Liberté 6 Extension, pour ramasser les ordures ménagères. Vers 9 heures, le charretier se présente devant le domicile de la dame M. Diop, qui lui a remis un sac de riz, censé contenir des ordures. Le charretier s’en saisit, mais intrigué par le poids du sac, il l’ouvre. Coup d’horreur, il découvre à l’intérieur, dans un sachet en plastique, le corps sans vie d’un nouveau-né de sexe masculin. Pris de panique, il joint au téléphone son grand-frère, lequel lui conseille d’aviser dare-dare les forces de l’ordre. Avec le concours d’un gendarme en faction à proximité de la passerelle enjambant la Vdn, les pandores de la Foire sont alertés.

Une élève de 2nde et sa mère déférées, pour infanticide et complicité

La découverte du pot aux roses – Une fois sur les lieux, les hommes du commandant Sangaré vont demander au charretier de les conduire au domicile de la dame qui lui a remis le fameux sac. Y étant, les gendarmes seront reçus par la maîtresse des lieux, M. Diop qui leur dit vivre avec ses trois filles qui, s’empresse-t-elle de préciser, n’ont pas contracté de grossesse. Demandant à voir les trois filles, les gendarmes ont suspecté l’une des trois : Khoudia Sall. En compagnie de sa mère, elle sera conduite à la brigade pour nécessités d’enquête. Entendue, Khoudia soutient mordicus n’avoir jamais contracté de grossesse, encore moins donné naissance à un nouveau-né. Réquisition est alors faite au gynécologue de l’Hôpital Philippe Maguilène Senghor qui informe les gendarmes qu’il venait de retirer «le restant du cordon ombilical d’un nouveau-né, des entrailles de sa patiente et délivre un document attestant que celle-ci avait accouché dans les dernières 48 heures. Ces éléments scientifiques à charge seront opposés à Khoudia qui bat sa coulpe, précisant que l’enfant n’est pas né vif. Non convaincus, les hommes du commandant Sangaré acheminent la dépouille du bébé à l’hôpital A. Le Dantec, pour autopsie.

En attendant les conclusions du médecin-légiste, ils perquisitionnent le domicile de la mise en cause et tombent dans les toilettes sur un pagne maculé de sang. Le lendemain, le légiste de l’hôpital A. Le Dantec conclut que «le bébé est né vivant et viable, mais a été tué par asphyxie mécanique».

L’amant et sa supposé stérilité – Mise devant toutes ces données, Khoudia Sall, 19 ans, avoue avoir été engrossé par un élève, résidant à Tivaouane et qui a passé ses vacances à Dakar, courant août dernier. Lorsqu’elle l’a informé de son état, celui-ci a réfuté la paternité de la grossesse, arguant être stérile. La poursuite des investigations permettra aux gendarmes de réaliser que sa mère, M. Diop, était de mèche avec elle. La fille et sa mère ont été déférées, le 20 mars dernier, au parquet de Dakar, pour infanticide et complicité.

Abdoulaye DIÉDHIOU

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