Le ministère de la Pêche porte la réplique à Greenpeace après son rapport dans lequel l’Ong confirme l’attribution dénoncée de nouvelles licences de pêche par Alioune Ndoye. D’après les services du ministre Alioune Ndoye, il s’agit d’une affirmation sans fondement.
« Les allégations totalement infondées contenues dans ledit rapport sont d’autant plus surprenantes qu’à plusieurs reprises, par voie de communiqués officiels, de contributions dans la presse, d’émissions de radio et de télévisions, etc., le ministère des Pêches et de l’Economie maritime a toujours apporté des éclairages, des précisions et des démentis, à chaque fois que cela s’imposait… », contre-attaque le ministère dans un communiqué exploité par l’Aps.
Le ministère reproche à son tour à Greenpeace d’avoir signé tous les communiqués du Gaipes, l’organisation des industriels en croisade contre Alioune Ndoye sur ce dossier. Un soutien ‘’sans faille’’ qui, d’après le ministère, comporte le risque de porter atteinte à la crédibilité de Greenpeace.
Persuadé qu’il y a un manque d’objectivité, le ministère précise qu’il « n’entend donner aucun crédit à un rapport qui n’est qu’une reprise des allégations erronées et toujours officiellement démenties de certains privilégiés de la pêche industrielle ».
Alioune Ndoye reconnait toutefois avoir accordé des licences de pêches au bateau nommé Fu Yuan Yu. Attribution dont le processus a été déclenchée, dit-il, en 2017. Autrement, avant sa nomination au ministère.
Pourtant, le Sénégal n’a pas d’accord de pêche avec la Chine, comme l’a bien précisé d’ailleurs le communiqué. Ainsi donc, pour justifier ces licences, Ndoye et ses services déclarent qu’il y a une procédure bien encadrée qui permet à des bateaux étrangers d’être sénégalisés et de bénéficier d’une licence.
« Tous les bateaux d’origine chinoise, espagnole, française, grecque (…) détenteurs de licence de pêche au Sénégal appartiennent à des sociétés reconnues, par acte notarié, de droit sénégalais », martèle Alioune Ndoye.
Pour ce qui est des usines de poissons, le ministère soutient avoir initié une rencontre avec les acteurs en 2019. Rencontre à l’issue de laquelle il a été retenu, non pas de fermer les usines existantes, mais plutôt de ne plus autoriser de nouvelles implantations.
« Il n’a jamais été question d’une quelconque fermeture des unités en activité. Ces dernières doivent cependant se limiter à n’utiliser que les déchets et rebuts de poisson à titre principal et, accessoirement, les invendus, le cas échéant. Aucune possibilité ne peut (…) leur être offerte au Sénégal, présentement, d’utiliser du poisson frais pour alimenter leurs activités », se veut ferme le ministère.