C’est l’Elysée qui l’annonce ce samedi matin. L’Iran a libéré le chercheur Roland Marchal, qui arrivera en France en milieu de journée. La présidence française regrette que l’anthropologue Farida Adelkha reste elle emprisonnée en Iran. L’universitaire iranien Jalal Rohollahnejad, détenu en France à la demande des Etats-Unis, est lui en route vers Téhéran, note RFI.
Le président Emmanuel Macron « est heureux d’annoncer la libération de Roland Marchal, emprisonné en Iran depuis juin 2019 ». Mais la présidence française « exhorte les autorités iraniennes à libérer immédiatement notre compatriote Farida Adelkha », chercheuse franco-iranienne elle toujours emprisonnée en Iran. Roland Marchal était détenu en Iran depuis juin 2019, tout comme sa compagne, l’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui reste elle détenue. Franco-iranienne, Mme Adelkhah, chercheuse comme M. Marchal au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, n’est pas française aux yeux des autorités iraniennes, qui ne reconnaissent pas la double nationalité.La France demande depuis des mois la libération de Mme Adelkhah et M. Marchal, dont le procès s’est ouvert début mars en Iran. Spécialiste de l’Afrique, M. Marchal, 64 ans, et Mme Adelkhah, 60 ans, anthropologue spécialiste du chiisme, sont tous deux accusés en Iran de « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale », un crime passible de deux à cinq ans de prison. La chercheuse est aussi poursuivie pour « propagande contre le système ». Son état de santé inspire beaucoup d’inquiétude à ses proches car elle a observé une grève de la faim de 49 jours qui l’a beaucoup affaiblie.Elle a d’ailleurs dû être hospitalisé. A Paris, le comité de soutien des deux chercheurs a toujours clamé leur innocence et réclamé leur libération immédiate, disant craindre pour leur vie en raison de leur état de santé. La propagation accélérée de l’épidémie de nouveau coronavirus, qui frappe l’Iran de plein fouet, ne pouvait qu’accroître ces craintes.
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