Et Anfield a chanté, fort, très fort, son amour, sa fierté et son incrédulité devant ses héros. Face au Kop, les yeux embués et le sourire jusqu’aux oreilles, les Reds ont longtemps célébré ce qui ressemble à l’un des plus grands exploits de l’histoire de la Ligue des champions. Une semaine après la demi-finale aller, où le doublé de Lionel Messi avait presque éteint les rêves de Liverpool (0-3), les hommes de Jürgen Klopp ont réalisé l’impossible : renverser la meilleure équipe d’Europe (4-0), et le meilleur joueur du monde.
S’il fallait un héros, ce pourrait être Divock Origi : à 24 ans, le Belge a inscrit un doublé qui envoie Liverpool en finale de la Ligue des champions, un an après une finale perdue face au Real Madrid (1-3). Sans Roberto Firmino ni Mohamed Salah, Anfield s’est trouvé un nouveau chouchou. L’attaquant a inscrit le but de la qualification, au bout d’un improbable corner où Barcelone a littéralement oublié de défendre (79e).
L’ancien Lillois, qui a inscrit les deux premiers buts de sa carrière en C1, avait ouvert le score après sept petites minutes : une percée d’Henderson, une parade de Ter Stegen et un tir d’Origi dans le but vide. Entre les deux buts ? Les montagnes russes. Liverpool a continué d’attaquer, Mané aurait pu bénéficier d’un penalty (9e), jusqu’à ce doublé express de Wijnaldum (voir ci-dessous).
L’autre héros de cet exploit s’appelle Alisson Becker : le Brésilien, acheté à prix d’or cet été à l’AS Rome (près de 70 millions d’euros), a longtemps maintenu son équipe en vie. Devant Messi, il sort une claquette impressionnante (14e), avant de détourner les frappes de Coutinho (18e), Alba (45e+4) et Suarez (52e). Entre temps, il a été sauvé par Van Dijk (16e). Un an après après la Romantada de l’AS Rome (1-4, 3-0), Barcelone a donc encore craqué. Pour le plus grand bonheur des Reds.