Il aura fait face à la procédure jusqu’au bout. Boubacar Biaye, dont le nom est cité depuis septembre dans une affaire de trafic de passeports diplomatiques, vient de perdre son immunité parlementaire. Mais pour le député, dont la voix au téléphone charrie calme et sérénité, ce n’est qu’une nouvelle étape dans son désir de « laver son honneur ».
Vous vous êtes dit disposé à répondre à toutes les convocations depuis le début de cette histoire. Comment vivez-vous cette pression ?
Je suis dans ma voiture, je vais jouer au football. Depuis la publication de cette affaire, je vaque à mes occupations. Jamais je n’ai été affecté parça. C’est avec sérénité quej’ai fait le travail que je fais, que je lis la presse. D’ailleurs, elle me permet d’avoir des éléments d’arguments par rapport à cet objectif de laver mon honneur. C’est un dossier que je ne connais pas, je ne sais pas d’où il vient, il est tombé de manière surprenante, raison pour laquelle je me suis abstenu de m’exprimer.
Vous n’avez jamais pris connaissance de votre dossier? (Dans le rapport de la commission ad hoc, il est stipulé que les deux mis en cause ont d’abord lu le dossier avant de se prononcer, Ndlr)
La justice ne m’a pas encore audité à cause de l’immunité parlementaire. Même si en réalité, elle n’est pas un obstacle. On pouvait être entendu par les enquêteurs de la Dic (Division des investigations criminelles), mais comme il y avait un précédent, les enquêteurs ont certainement préféré cette voie.
Vous attendez-vous à recevoir la convocation de la justice dans les prochains jours ?
Je ne connais pas le fonctionnement de la justice, je ne connais pas leur programmation. L’Assemblée a déjà fait son travail et ma disponibilité reste constante.
Vous n’avez pas été reconduit sur les listes des Locales par votre coalition. Subissez-vous lesregards accusateurs de vos collègues?
C’est inhérent à la nature humaine. Je n’ai pas senti cela et si cela a existé, je pardonne. L’être humain devrait s’abstenir de juger étant donné que le jugement n’est pas du pouvoir de l’être humain. Je n’y peux rien, ce n’est pas à moi de donner des leçons. Le plus important est mon vécu quotidien et ce que la justice dira.
Depuis septembre, votre nom est relayé par la presse dans cette histoire de supposé trafic de passeports diplomatiques. Vous reconnaissez- vous dans le portrait qui a été dressé de vous ?