Marie Sow Ndiaye, députée du Groupe parlementaire ’’Liberté et Démocratie’’ a plaidé pour l’implication des chefs religieux, lors de l’examen, ce lundi, 30 décembre, en plénière à l’Assemblée nationale, du projet de loi portant criminalisation du viol et de la pédophilie. Car, motive la parlementaire, s’adressant au ministre de la Justice, Me Malick Sall, « c’est un projet qui vient à son heure, certes, parce que c’est une loi qui va non seulement accompagner la femme, mais aussi (la) sécuriser (avec) l’enfant. C’est cet aspect qui m’intéresse le plus. Je suis femme, je suis mère et je suis sœur. Donc, ce sont mes sœurs et mes enfants qui sont violés. Personne n’est épargnée. Mais monsieur le ministre, il y a quelques inquiétudes à avoir. »
Dans son argumentaire, la jeune responsable libérale souligne que cela facilitera l’application de la loi, notamment sur la définition de certains termes venus de l’Occident, relatifs, par exemple, au « consentement ». Lequel peut poser problème, alerte la responsable des jeunesses féminines du PDS. Pour appuyer son argumentaire, elle signale que le jour de leur mariage, ni elle, ni son époux, n’étaient présents à la Mosquée. »
Toutefois, la députée a commencé par rendre un vibrant hommage aux « braves » femmes de la société civile, qui ont porté le combat.
Sa camarade de parti Woré Sarr, elle, a décerné « une mention spéciale » au chef de l’Etat, Macky Sall, indiquant que cette journée « restera dans les annales de l’histoire du Sénégal ». Ce, après que son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, a adopté la loi sur la parité.
Certains, avant ou après elles, ont réclamé des « mesures d’accompagnement » pour l’application « effective » de la loi. D’autres ont rappelé aux parents leurs responsabilités envers leurs enfants.
La démarche « inclusive » du ministre de la Justice avant l’examen du projet de loi, est saluée par des députés.