L’Association des Commerçants et Industriels du Sénégal (ACSI) a tenu un point de presse pour s’exprimer sur la loi interdisant la vente, l’importation et la fabrication des sachets plastiques à faible micron prise par le ministère de l’Environnement. Baye Cheikh Dieng, porte-parole de l’ACSI, est revenu sur leurs déboires avec le ministères de l’Environnement. En effet, il renseigne que les commerçants ont importé des sachets plastiques dont la composition n’était pas interdit par la loi. Mais, la Douane a refusé que la marchandise soit débarquée au port réclamant une attestation signée par le ministre Abdou Karim Sall qui notifie que la marchandise est aux normes. Ils ont donc plusieurs fois sollicité une entrevue avec le ministre pour se faire délivrer ladite attestation en vain. C’est entre temps que la nouvelle loi interdisant les produits plastiques à usage unique comme les gobelets, couvercles, pipettes et tous sachets destinés à être utilisés pour conditionner l’eau ou toute autre boisson, a été votée à l’Assemblée nationale. Mais dix jours avant son entrée en vigueur le 20 avril dernier, le ministre les a finalement autorisés à dédouaner leur marchandise. Ainsi, après avoir déboursé beaucoup d’argent en frais d’emmagasinage au port, des taxes de dédouanement, entre autres, les agents du ministère ont commencé à procéder à la saisie de leur marchandise. Une injustice que dénonce l’ACSI qui estime que ces commerçants ont tout fait dans la légalité mais voient leur marchandise confisquée injustement. Aussi, interpellent-ils le chef de l’Etat pour qu’il jette un coup d’œil sur les agissements du ministre Abdou Karim Sall. L’ACSI n’est pas contre la loi sur le plastique car se sentant concernée par les questions environnementales, toutefois, elle aurait aimé qu’il y ait davantage de concertations avec les acteurs du secteur avant le vote et la promulgation de cette loi. Maintenant que la loi est entrée en vigueur, les commerçants et industriels demandent au gouvernement qu’on leur rende leur marchandise confisquée et qu’on leur accorde un délai pour pouvoir l’écouler.