Le président de la République est formel. Le Sénégal est une référence en matière de liberté de presse. Il l’a fait savoir ce mercredi 1er mai à l’occasion de la cérémonie de remise des cahiers de doléances des organisations syndicales. Il répondait au secrétaire général du Synpics Bamba Kassé qui l’avait interpelé sur les conditions précaires des journalistes et la non-application du code de la presse et la convention collective. « Je pense que le Sénégal peut remporter le palme en matière de liberté d’expression et de liberté de presse », a déclaré Macky Sall qui signale que l’Etat n’interfère pas dans le travail des journalistes. En sus, aucun journaliste n’est emprisonné au Sénégal en matière de liberté d’expression alors que, regrette-t-il : « les journalistes font des dérives tous les jours. Nous avons décidé de ne pas poursuivre les journalistes en justice. C’est une conviction politique ».
S’agissant du nouveau code de la presse adopté depuis 2017, Macky Sall reconnait qu’il reste la signature du décret d’application. Ainsi, il a demandé au ministre de la Communication en relation avec le ministre du Travail d’accélérer le texte. Par ailleurs, le chef de l’Etat estime que la presse doit être régulée pour éviter le foisonnement des journaux. De même, il prône une mutation de la presse écrite parce que les gens n’ont plus le temps d’ouvrir les journaux. Ce, d’autant plus qu’on est à l’ère de la digitalisation.