Macky Sall : « L’homme du destin »
Nous sommes à six mois des présidentielles. Une période cruciale dans la vie de notre nation. Période pendant laquelle il faut beaucoup de retenues et de discernement. Certaines sorties dans les réseaux sociaux et les médias m’ont bousculé à faire cette contribution. Je me suis longtemps torturé pour ne pas répondre aux attaques menées contre Macky et contre ses parents (paix à leurs âmes); le meneur en chef de ces attaques avait pour nom Abdoulaye Wade.L’insulteur public numéro 1 qui croupit en prison, avait fait déborder le vase. Un certain Sr Khoudouss menace Macky de confrontation, une autre vidéo de mousse diouf traite Macky d’imbécile, Pape Alé ne lésine pas sur les mots acerbes envers Macky, le tueur de Maitre Séye devant des ‘’ journalistes ‘’ à questions fermées, s’enorgueillit d’avoir des documents pour attiser le feu avec les hydrocarbures. Dans quel monde sommes-nous? Une chose est sûre, tous ces individus ont quelque chose en commun, tout, sauf la politique. Revenons sur Abdoulaye Wade. Il traite les parents de Macky (paix à leurs âmes) de » Deums » ou de cannibales, aucun respect, surtout que ces parents ne sont plus avec nous dans ce monde. C’est maintenant que je témoigne, car, le témoignage à chaud, à cette époque des faits, pouvait me faire dire des choses que je vais regretter toute ma vie. J’ai connu Macky Sall il y a environ 43 ans à Foundiougne où je passais les vacances scolaires chez mon cousin qui était préfet du département de 1974-75 à 1979-80 et je venais de Fatick. Depuis lors, Macky et moi on ne s’est jamais quitté. On a fait le CEMG de Fatick, le Lycée Gaston Berger de Kaolack (actuellement Valdiodio Ndiaye). On a partagé la maison, le lit, les repas, les émotions, les joies ensemble. […] Lors d’un match de « petits camps » en 1974 à Foundiougne, j’ai entendu pour la première fois le nom de Macky, je ne savais pas qu’il portait le nom de mon oncle maternel Macky Gassama. […]. Tous les détails de notre rencontre et de notre enfance sont consignés dans un livre que j’ai décidé de ne pas publier à cause de la floraison de livres sur Macky lors de son accession au pouvoir; je ne voulais pas que ce livre-biographie de Macky soit confondu avec ceux des politiciens. […] Cependant, je voudrais partager quelques passages et anecdotes de ce livre intitulé : L’homme du destin. » Ya Coumba Thimbo et Pa Mbégnou » (paix à leurs âmes), comme nous les appelions affectueusement, étaient des nobles, de bons musulmans, de dignes parents qui s’occupaient et se souciaient de l’avenir de leurs enfants : le résultat est évident. Macky a hérité de cette noblesse, de cette dignité, l’éducation insufflée par les deux parents de Macky a fait de lui un homme de « Kersa » de « Yar » et de « Tèey ». […]. Étant le premier garçon (après la fille ainée), Macky avait le souci de prendre la relève de ses parents, son assiduité à l’école en était l’indicateur. Macky ne reculait jamais devant le danger. Les mangues (Foundiougne): À l’âge de 14 à 15 ans, Macky, moi et d’autres camarades à Foundiougne, on avait l’habitude, comme toute jeunesse, d’aller cueillir des mangues dans les champs. À chaque fois qu’on apercevais un paysan ou le propriétaire potentiel du champ, on prenait la poudre d’escampette sauf Macky. […]. Son prétexte : il n’avait rien fait d’illégal donc il ne fuit pas. Maroute (Diakhao Sine) : J’ai un cousin nommé Moustapha, il était très turbulent et têtu et en plus très jeune il était très cinéphile, amateur de Bruce Lee. Pour l’éloigner de la ville, sa mère le confia à un instituteur nommé Mr Sy dans le village de Maroute à quelques kilomètres de la ville de Fatick. […] Un jour Moustapha nous supplia Macky et moi et trois autres copains de l’accompagner au village pour récupérer ses affaires. Il nous convainc que ce n’est pas loin à pied. […]. C’est au retour que notre Odyssée commença. Il faisait nuit, en traversant les » Tann » ( prairies salées), on entendait les cris des chacals et des hyènes. On a pris nos jambes à nos cous sauf Macky qui se dandinait derrière; il nous lance : Si vous courrez les hyènes vont courir après vous. Rafle (Fatick) : Entre 1979-1980, c’est la periode des examens DFEM. Notre groupe de travail, inclus Macky et moi, avait quitté le quartier Escale pour aller au quartier Peulgha où on devait se réunir pour toute la nuit. En cours de route, la sirène de la Gendarmerie Nationale dirigée par le commissaire Mbaye déchira la nuit. Le commissaire Mbaye était craint par la population, surtout par les jeunes sans raison apparente. Tout le groupe fuit sauf Macky, encore lui. Dawouma! douma bandit douma brigand, puis il ajouta: Mouna nappaté ba dé, leur travail (les gendarmes) n’est pas dans la ville.[…] Kaolack 1983-1984 : Un après-midi devant la maison familiale, on discutait autour du thé lorsque soudain un malade mental surgit de nulle part, nu comme un ver, un gourdin (pilon) à la main. Imaginez la suite. Macky et un autre copain étaient figés sur place comme pétrifiés. Étonné par cette bravoure un ouvrier-égyptien de la mosquée de Baye Niass demanda à Macky pourquoi il est resté? Fidèle à ses habitudes, il répond que : cette stratégie désarme l’adversaire. Et Djamil (l’Égyptien) se tourna vers le deuxième camarade qui n’avait pas couru, celui-ci avoua que ses jambes l’avaient trahi, tellement il avait la trouille. […] Assemblée Nationale : Cet épisode tous les sénégalais et la communauté internationale furent témoins du courage de Macky. Courage! Culot! Naïveté! Macky avait convoqué le puissant fils du puissant président de l’époque devant l’Assemblée nationale qu’il présidait pour rendre des comptes. […] Les carottes étaient cuites pour Macky. Ils l’ont intimé de rendre le tablier ou bien subir une humiliation qu’il n’oubliera jamais. Toujours fidele à ses principes, Macky campa sur ses positions sachant qu’il n’a commis aucune faute. Le courage de Macky a payé, bien payé même. […] À SUIVRE…. POUR D’AUTRES ÉPISODES… Un ami d’enfance.