Macron critiqué après un selfie avec un jeune faisant un doigt d’honneur

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Emmanuel Macron a tenté de dédramatiser dimanche soir une photo controversée prise à Saint-Martin avec un jeune faisant un geste déplacé, une image immédiatement dénoncée par la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.

Interrogé sur ce cliché dimanche lors d’un point presse à Baie Orientale, le chef de l’État a assuré qu’il « aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises ».

« Il n’a pas choisi l’endroit où il est né »

La photo, prise samedi lors d’une déambulation d’Emmanuel Macron sur l’île et sur laquelle le président pose aux côtés de deux jeunes, dont un fait un doigt d’honneur, a été rapidement retweetée dimanche par Marine Le Pen, qui a dénoncé une image « impardonnable » : « On ne trouve même plus de mots pour exprimer notre indignation », écrit-elle. « La France ne mérite certainement pas cela. C’est impardonnable ! »

La photo a ensuite été relayée par d’autres élus RN, mais aussi par Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, ou encore Valérie Boyer, députée Les Républicains des Bouches-du-Rhônes, rapporte France Info.

« Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c’est un enfant de la République, il n’a pas choisi l’endroit où il est né, et il n’a pas eu la chance de ne pas en faire », a réagi Emmanuel Macron, applaudi, lors du point presse. Il a raconté qu’après cette photo, les deux jeunes qui y figurent avaient porté une jeune fille handicapée qui souhaitait l’embrasser. Ils ont « été capables de faire ça car je les ai regardés avec confiance, parce que je les ai respectés. C’est ça la République », a-t-il ajouté.

« Aider cette jeunesse »

Le premier jeune sur la photo, chez qui il s’était invité, est récemment sorti de prison pour braquage et il l’avait enjoint samedi à trouver du travail. Le second, qui fait le geste déplacé, « est en CAP, il fait des études », a précisé Emmanuel Macron dimanche. Il a souligné que son « objectif, c’est d’aider cette jeunesse ». « On ne tirera rien des discours de haine », a-t-il poursuivi, et « il faut arrêter de penser que notre jeunesse, parce qu’elle est d’une certaine couleur ou à un moment a fait des bêtises, il n’y a rien à en tirer », a-t-il insisté.

« Marine Le Pen n’est pas avec le peuple », a-t-il encore dit. « Marine Le Pen, c’est l’extrême droite, et l’extrême droite ce n’est pas le peuple. Je suis président de la République et je ne laisserai à personne le peuple », a assuré Emmanuel Macron.

Le président a par ailleurs assumé ses propos à l’adresse d’un jeune horticulteur au chômage mi-septembre, auquel il avait conseillé de se réorienter dans la restauration, en manque de bras. « Ce jeune homme, j’avais raison de lui dire ça (…) Je regrette si parfois c’est mal compris mais je ne regrette pas de le dire ». « Je suis fait comme ça, je suis désolé je ne vais pas changer, je ne vais pas faire de mea culpa », a-t-il dit. « Je m’emporte parfois avec les gens parce que je suis naturel », a-t-il ajouté, en disant les « aim(er) » et en assurant qu’il ne « va pas (s’)arrêter d’aller au contact ».

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