Le Magal de Darou Mouhty commémorant les retrouvailles entre Cheikh Ahmadou Bamba et son frère Mame Thierno Birahim Mbacké, au retour d’exil du fondateur du Mouridisme sera célébré aujourd’hui à Darou Mouhty dans un contexte marqué par une crise sanitaire.
Sur recommandation du khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, cet événement religieux va être célébré dans la sobriété.
En ce jour mémorable dans l’histoire du mouridisme, Seneweb vous prolonge dans la vie et l’œuvre du bras droit, de l’homme de confiance, du confident du fondateur du mouridisme.
Venu au monde à Porokhane en 1862, Mame Thierno Birahim Mbacké, plus connu sous les noms de « Borom Darou » ou « Ndamal Darou » a tiré sa révérence en 1943 à Darou Mouhty, une localité située à 28 km de Touba, dans la région de Louga.
« Borom Darou » est connu pour avoir été le bras-droit de Khadim Rassoul qui lui avait d’ailleurs confié la communauté mouride durant son exil. Il était l’émissaire de son frère auprès de l’administration coloniale française de 1895 à 1902.
Le fils de Mame Mor Anta Saly Mbacké et de Sokhna Faty Issa Diop de Koki, était prêt à sacrifier sa personne pour remplir les missions confiées par Khadim Rassoul.
Selon des témoignages recueillis par seneweb, Mame Thierno Birahim habitait dans des cases en chaume, sans aucun confort personnel. Pourtant il disposait d’énormes richesse qui provenaient du « adya « des talibés et de ses exploitations agricoles.
Mais tous ces biens étaient tenus à la disposition de Cheikh Ahmadou Bamba et de sa famille, et des nécessiteux qui sollicitaient souvent son grand cœur. Il y avait certes de beaux lits, de grands prix et en grande quantité, dans ses demeures, mais ils servaient plutôt à honorer les exemplaires du Saint Coran, de Sciences religieuses et les écrits de son maître. Quant à lui, il se contentait d’une simple natte, qu’au demeurant, il considérait comme déjà trop luxueuse.
« L’HISTORIQUE DU MAGAL DE DAROU MOUSTY »
De retour d’exil en 1902, Cheikh Ahmadou Bamba a rencontré son frère à Saint Louis. Les retrouvailles entre les deux hommes furent mémorables. Serigne Touba était très satisfait du comportement et de la gestion du mouridisme, de sa famille par « Borom Darou ». 119 ans après cette rencontre historique, la communauté mouride s’en souvient ce lundi 29 mars 2021.