Mairie de Dakar- Plateau: les micmacs du maire Alioune Ndoye

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Le maire de la Commune de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye s’est conformé de manière « moyennement satisfaisante » aux procédures de passation des marchés durant la période 2017.

C’est l’avis du cabinet d’audit « Busness Système Conculting » (BCS), sélectionné par l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) pour passer en revue sa gestion. Dans son rapport 2017, le cabinet a épinglé l’actuel ministre de la Pêche et de l’Economie maritime sur plusieurs marchés, notamment celui de la réhabilitation et l’équipement de la salle de délibération de la Commune de Dakar-Plateau.

Ce marché a été attribué à l’entreprise «BUROTIC DIFFUSION» pour un montant de 60 millions de F Cfa. Il ressort de l’audit que les critères de qualification de cette entreprise mentionnés dans le DAO, renvoient à une entreprise de génie civil. Ce qui n’est manifestement pas le cas. Car, le domaine d’intervention du BUROTIC DIFFUSION est plutôt spécialisé dans la vente de matériels et consommables bureautiques.

Il ressort d’ailleurs de la visite de la salle de délibération que cette acquisition correspond plus à un marché de fournitures qu’à un marché de travaux mais avec un volet aménagement marginal comparé à la valeur des fournitures.

Pis, constate le cabinet d’audit « Busness Système Conculting » (BCS), « la Commission des Marchés a été convoquée deux jours avant la tenue de la séance d’ouverture des plis, en violation de l’article 39 du CMP aux termes duquel un délai d’attente de cinq jours francs doit être observé entre la date de transmission de la convocation et la date de la séance ».

De même, « l’attribution du marché (à BUROTIC DIFFUSION) a été effectuée douze (12) jours après l’ouverture des plis, contrevenant aux exigences de l’article 5-3 de l’arrêté N°107 du MEF en date du 7 janvier 2015, qui indique que cette attribution doit intervenir dans un délai de sept (7) jours à compter de l’ouverture ».

Les mêmes faits ont également constatés dans le marché sur la réalisation des travaux de réhabilitation du Commissariat de police de Rebeuss. « La procédure de sélection du prestataire est marquée par des indices de collusion entre les soumissionnaires en violation du principe de transparence édicté par l’article 24 du COA.

Pour ce marché, nous avons aussi noté que le procès-verbal de réception provisoire a été seulement signé par l’Agent Voyer sans réserve ; la Commission de Réception des travaux dûment instituée par arrêté du Maire, doit se réunir pour la réception provisoire comme elle l’a fait pour la réception définitive », note le cabinet d’audit.

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