Le suspense s’est volatilisé peu à peu quand les résultats des deux plus grands centres de vote que sont Cem Sikilo Ouest et l’école élémentaire Yoro Tacko Baldé ont commencé à tomber. Plus le temps passait, plus la bataille de Kolda entre le DG de la Poste et celui des Domaines tournait à l’avantage du deuxième cité.
Impitoyable ! S’il n’y avait qu’un seul mot pour qualifier cette sentence, ce serait sans doute celui-là. Un seul mandat, une première dans l’histoire politique de Kolda. Et pourtant, rien ne prédisposait Abdoulaye Bibi Baldé à un tel destin.
Élu en 2014, il s’est peu à peu forgé une carapace politique tant bien que mal et pouvait compter sur un bilan en quête de consolidation. Mais les dieux des urnes en ont décidé autrement au soir du 23 janvier 2022. Et, c’est forcément avec un goût d’amer, parce que n’ayant pas pu aller au-delà des attentes et des exigences de la majorité des Koldois.
Ils ont alors décidé d’allouer leur confiance à celui qui n’a jamais cessé de se distinguer dans le social. Il ne lui en fallait pas plus pour gagner le cœur des Koldois. Une solidarité sans pareille dans la localité, qui a sans surprise propulsé sa sympathie et sa notoriété à des hauteurs himalayennes.
Conséquences, il est devenu du coup maître de la légitimité populaire lors de la campagne électorale, puis maire légitime de la capitale du Fouladou, selon les résultats provisoires. Pour rappel, le siège communal était convoité par Abdoulaye Bibi Baldé, candidat à sa propre succession pour un second mandat et désormais ex-maire de Kolda, devant Mame Boye Diao, futur édile de la ville, Tidiane Tamba candidat de Wallu Sénégal, Mountaga Diao, le demi-frère du vainqueur du scrutin mais aussi candidat de Yewwi askan wi, Sanoussy Diakité, ancien Dg de l’Onfp et enfin, Abdourahmane Doura Baldé, présenté comme le plus jeune candidat de toute l’histoire politique de Kolda à 35 ans seulement.
La nuit a été longue chez l’auteur de la liste parallèle, tandis que chez le maire sortant tout a l’air d’un interminable cauchemar.
Sans préjuger de ce qui se passerait en seconde instance, on a bien peur pour le désormais ex-maire de la capitale du Fouladou, que cette perte du pouvoir local soit le dernier clou planté sur son cercueil politique. Puisqu’au sein du Groupe La Poste, la clémence et le soutien cèdent chaque jour la place aux critiques sur sa gestion.
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