À deux jours de la fête de la Tabaski, Dakar commence à se vider de sa population. Beaucoup de Sénégalais retournent auprès de leurs familles établies dans les régions pour célébrer la fête. Pourtant, le président de la République a demandé aux Sénégalais de rester chez eux pour éviter la propagation du Covid-19. Le port du masque est désormais obligatoire dans les lieux publics et les transports.
La demande du président de la République aux Sénégalais de célébrer la fête de la Tabaski chez eux et ne pas se déplacer vers les régions n’a pas vraiment été entendue dans les gares routières de Dakar. Au rond point Case-bi, un rendez-vous pour les bus interurbains, les clients de ce que l’on appelle les « bus horaires » sont nombreux. Tous ont pour destination Saint-Louis dans le nord du Sénégal.
« On est obligé car on ne peut pas laisser les enfants, laisser madame, laisser la maman et puis faire la Tabaski ici », témoigne un voyageur.
À l’instar de ce client, Samba Fall, un élève, entend rallier le nord du Sénégal, même s’il assure prendre les précautions nécessaires pour éviter d’attraper le virus ou encore le transmettre à sa famille qu’il va rejoindre tôt le matin. « Je vais me protéger et je vais aussi protéger ma famille, raison pour laquelle avant de rentrer dans le bus je vais me laver les mains et porter mon masque », explique-t-il.
Le chauffeur du bus horaire interrogé nous assure qu’il veille au grain pour imposer le port du masque et le lavage des mains. Une assurance difficile à croire, aucun dispositif de lavage des mains n’étant visible sur place.
Dans un communiqué le ministère de l’Intérieur a dépoussiéré un arrété datant du 29 avril 2021 prescrivant le port du masque dans les lieux publics et tous les transports. Un arrêté dont l’application tarde encore à être effective à Dakar.
Avec RFI