Les émissaires de la Cedeao, l’organisation sous régionale ouest africaine, ont quitté lundi 24 août la capitale malienne sans avoir pu se mettre d’accord avec la junte, désormais au pouvoir, sur les modalités de la future transition au Mali.
Les émissaires régionaux sont partis mais les militaires, eux, poursuivent leurs consultations et reçoivent des diplomates, afin de rassurer les partenaires étrangers.
L’ambassadeur des États-Unis à Bamako par exemple, Dennis Hankins, a été reçu ce mardi 25 août à Kati, près de Bamako. Il n’y a pas eu de déclaration officielle, mais on sait que depuis le coup d’État, les Américains ont réduit la voilure en termes de coopération avec le Mali.
On peut donc deviner qu’il y a eu une opération de charme à leur endroit. Le ballet diplomatique se poursuit ce mardi après-midi avec le représentant de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, qui sera reçu à son tour.
Lundi, une réunion importante s’est tenue avec le nouveau commandant de la force française Barkhane en présence de l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer. Autour de la table, d’après nos informations, les échanges ont porté sur la coopération militaire. La junte a dit qu’elle souhaitait « toujours travailler avec Barkhane ». Et toujours de source proche de la rencontre, la délégation française a affirmé qu’elle apportait son soutien à la médiation de la Cédéao dans la crise.
La junte ne veut pas être isolée, elle multiplie les contacts avec les partenaires. « Des contacts qui se poursuivront », a-t-on appris.
La réunion en visioconférence des chefs d’États de la sous-région, prévue initialement mercredi 26 août, a elle été reportée, de 24 à 48h.
Avec RFI