Mali : au moins 25 soldat tués dans l’attaque de deux camps militaires dans le centre du pays
Au moins vingt-cinq soldats maliens et une quinzaine de jihadistes ont été tués lundi et mardi, lors d’intenses combats pour le contrôle de deux camps militaires à Boulkessy et Mondoro, dans le centre du pays. C’est l’attaque la plus meurtrière pour les forces armées maliennes, depuis le 17 mars denier, lorsqu’une attaque jihadiste contre un camp de l’armée à Dioura avait fait près de 30 morts.
C’est l’un des coups les plus durs essuyés depuis des mois par l’armée malienne et la force des pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Niger), dont relève l’un des bataillons maliens attaqués lundi. Au moins vingt-cinq militaires ont été tués, et une soixantaine de soldats maliens sont portés disparus. L’armée a essuyé de lourdes pertes en matériel, a ajouté le gouvernement dans un communiqué.
Les forces armées sont cependant parvenues à reprendre et conserver le contrôle des positions attaquées, à Boulkessy et, à une centaine de kilomètres de là, à Mondoro, ont indiqué les autorités, ajoutant que les combats se poursuivaient et qu’une opération « d’envergure » des forces maliennes mais aussi burkinabè, appuyées par la force française antijihadiste Barkhane était en cours pour neutraliser les assaillants.
Ces hostilités sont une nouvelle illustration de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays en proie depuis 2012 à des insurrections indépendantistes, salafistes et jihadistes, et à des violences interethniques meurtrières. De larges pans du territoire échappent au contrôle du pouvoir central malien.
Déroulés des attaques
Lundi, des éléments appartenant au groupe Ansaroul Islam –accusé de semer la terreur dans le nord du Burkina– ont, selon la Force du G5 Sahel, lancé l’offensive contre le bataillon malien de la force à Boulkessy, près de la frontière avec le Burkina Faso.